17 avril : Journée internationale des prisonniers et des prisonnières politiques

En ce 17 avril, le MJCF exprime toute sa solidarité aux milliers de femmes, d’hommes et d’enfants enfermé·e·s pour leurs opinions politiques en violation du droit international et des droits humains. 

En Palestine, les détentions arbitraires et systématiques des militant·e·s politiques sont devenues un instrument majeur de l’Etat Israélien pour réduire au silence le peuple Palestinien qui réclame son indépendance. 

A ce jour, 4900 personnes, dont des femmes et des enfants, sont détenues illégalement dans les geôles israéliennes. Plus de 1000 ont des peines allant de 20 ans à perpétuité. Si certain·e·s sont jugé·e·s par des tribunaux militaires, sans procès équitable et sont condamné·e·s à des peines démesurées, d’autres sont placé·e·s illégalement en détention administrative, sans charge ni procès, pour des périodes de 4 à 6 mois renouvelables à l’infini. 

A cela s’ajoutent les conditions de détention inhumaines auxquelles les prisonniers et prisonnières palestiniennes sont soumises  Bien qu’Israël ait ratifié la Convention internationale contre la torture, mauvais traitements et tortures sont leur quotidien, car réduire au silence n’est pas suffisant, il leur faut briser la résistance.

Marwan Barghouti, député palestinien enfermé depuis le 15 avril 2002 est devenu une figure emblématique de ces prisonnier·e·s qui, malgré les exactions, résistent et lèvent la voix contre l’oppresseur. Condamné à cinq peines de prison à perpétuité et à quarante ans de prison au cours d’un procès totalement illégal, Marwan Barghouti n’a eu de cesse de lutter en faveur d’une résolution pacifique au conflit. Il est un symbole de résistance, d’espoir et de paix.

Le MJCF réaffirme toute sa solidarité avec le peuple palestinien, et demande à la France d’agir concrètement pour le respect du droit international et des droits humains en exigeant la libération des prisonniers et  des prisonnières palestiniennes. 

L’élection de la nouvelle coalition d’extrême droite en Israël et l’escalade des tensions depuis le début de l’année ont renforcé la répression systématique envers le peuple palestinien. Pourtant, les relations diplomatiques de la France avec Israël restent inchangées. Dans ce contexte d’escalade de la violence qu’Emmanuel Macron a reçu le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou en février. 

La France ne doit pas être complice de la colonisation en Palestine. Le MJCF demande à la France d’agir concrètement en faveur de la résolution du conflit et de la construction de la paix en reconnaissant l’État palestinien. 

Enfin, Salah Hamouri, avocat franco-palestinien expulsé de Jérusalem après plusieurs années passées dans les prisons israéliennes, est sujet depuis son arrivée en France à des pressions afin de limiter ses interventions publiques. Le MJCF lui réitère tout son soutien et dénonce les entraves à la liberté d’expression et de réunion dont il est victime.