40 ans du lycée pro : stop à la casse de nos formations !

Il y a 40 ans été construit le projet ambitieux du lycée professionnel, pensé dès ses débuts comme un levier d’émancipation. Il avait pour objectif de former une jeunesse qualifiée, de valoriser les savoirs techniques et de permettre la mixité sociale. À travers lui, c’était toute une conception du travail, de l’enseignement et de la citoyenneté qui s’affirmait, quel que soit le milieu social d’origine.

Mais ce projet a chirurgicalement été déconstruit par les réformes successives qui ont vidé les enseignements professionnels de leur substance. Accorder moins de temps en atelier au profit d’heures de stages, entraîne une perte de savoir et de polyvalence, des critères pourtant essentiels pour accéder à des emplois qualifiés et éviter les accidents du travail. De plus, les enseignements généraux ont été fortement réduits, tout comme la connaissance du milieu de l’entreprise garantissant aux futurs travailleurs de connaître leurs droits, et donc de les défendre. Plutôt que d’être des lieux de savoir et d’émancipation, les voix professionnelles sont devenues des voix de production de main-d’œuvre à bas coût, qui contentent uniquement les caprices du capital. Quel projet propose-t-il ? Une main-d’œuvre bon marché, corvéable et docile, car il préfère des stagiaires gratuits à des travailleurs qualifiés bénéficiant de la protection de leur statut, même si cela occasionne des accidents mortels sur les lieux de stages.

Le Capital est incapable de relever les défis d’aujourd’hui et de demain, c’est pourquoi nous, jeunes communistes, refusons la résignation et l’abandon du lycée professionnel !

Nous affirmons que les lycées professionnels doivent être les fondations de l’avenir !

Pour réindustrialiser le pays et assurer notre souveraineté en matière de production.

Pour relever les défis sociaux et écologiques grâce à des emplois qualifiés dans des secteurs stratégiques.

Pour l’égalité sociale et en finir avec les voies de garage qui enferme les enfants d’ouvriers dans des emplois précaires dénués de sens.

Nous exigeons :

  • Le retour à des diplômes nationaux solides, reconnus et revalorisés.
  • Un véritable statut protecteur du stagiaire.
  • Un investissement massif dans l’enseignement professionnel public.
  • Pour une jeunesse qui a le droit de rêver, créer, réaliser et ainsi construire l’avenir !