Acier, technologies, voitures… La guerre commerciale est lancée

Donald Trump plonge le monde dans une guerre commerciale bien orchestrée. Sa dernière annonce en date, c’est d’appliquer  25%  de taxes supplémentaires sur l’acier et l’aluminium. Cet acte entre dans une large stratégie de confrontation avec la Chine et de guerre commerciale avec ses principaux partenaires. 

Dans le même temps, Washington fait payer le prix fort à l’Union européenne. Ces annonces sont à mettre en parallèle avec les délocalisations vers les États-Unis d’industries stratégiques pour la France. 

Preuve en est la fermeture des sites d’Arcelor Mittal, principal fabricant d’acier en Europe et en France, malgré de bons chiffres. L’entreprise fait le choix de stopper des projets de décarbonation de deux sites, et, plus globalement, une large partie de ses investissements. Des choix qui vont à contresens des besoins économiques, sociaux et environnementaux de la France. 

Pour la première fois depuis 5 ans, le nombre d’usines fermées est supérieur à celui des ouvertures. Ce chiffre est symptomatique d’une perte de souveraineté de la France. Le pays paie le prix fort d’un fédéralisme européen qui empêche toute politique sociale et économique à la hauteur des besoins. 

Il est pourtant nécessaire de réindustrialiser notre pays afin de retrouver notre souveraineté. Cela demande des investissements massifs et des nationalisations pour les secteurs stratégiques. Cet engagement est important pour l’avenir du pays mais aussi pour sa jeunesse en quête de sens au travail. 

Les formations professionnelles et à destination industrielle sont dévalorisées par cette  casse de l’industrie. Elles sont pourtant centrales si nous souhaitons remettre l’industrie au cœur de l’économie française. Alors que des centaines de classes ferment cette année, il est urgent d’investir dans  une formation publique de qualité, quelle que soit la filière. 

Cela va de pair avec une planification de nos productions et de nos besoins, notamment en matière d’emploi. Pour redonner du sens à la formation et au travail, il faut pouvoir se projeter sur les années à venir, et donc impliquer démocratiquement tous les Françaises et Français dans les choix économiques et stratégiques pour notre pays.