Climat : une nécessité de résilience

Alors que la France étouffe sous la canicule, avec 16 départements qui ont été placés en vigilance rouge, un terrible incendie dans l’Aude, et des températures dépassant localement les 40 °C, la réalité du dérèglement climatique s’impose de manière brutale. Ce qui est aujourd’hui exceptionnel pourrait devenir la norme demain si rien n’est fait. 

À la mi-juin, des scientifiques, anciens membres du GIEC, ont tiré une nouvelle fois la sonnette d’alarme : l’objectif de limiter le réchauffement à 1,5 °C est désormais hors de portée, en raison de l’inaction des États face aux émissions de gaz à effet de serre.

Les accords internationaux restent sans contrainte, les promesses creuses et les sabotages des grandes puissances continuent, comme lors du retrait des États-Unis des Accords de Paris. Les véritables responsables – les classes dirigeantes des pays impérialistes – continuent de délocaliser les industries polluantes et dangereuses et les déchets dans les pays les plus pauvres, tout en échappant aux conséquences. Ce sont toujours les mêmes qui paient le prix fort : les plus précaires, les plus pauvres, les plus vulnérables, en France comme à l’international. 

1900 établissements scolaires ont dû fermer, incapables de garantir des conditions d’accueil minimales pour les élèves face à la chaleur. Ce constat n’est pas anecdotique : il est le symptôme d’un pays qui n’est pas préparé. Il devient urgent de repenser nos infrastructures, notre urbanisme, notre agriculture, notre système énergétique, pour qu’ils résistent aux chocs climatiques à venir.

Face à cette crise, la nécessité d’un changement radical s’impose. Nous devons révolutionner notre manière de produire, de consommer et de vivre. Le modèle économique capitaliste, basé sur la recherche du profit immédiat, est incompatible avec la sauvegarde de notre planète et la justice sociale.

La transition écologique ne peut être qu’une transition de rupture avec un système capitaliste destructeur. Si nous voulons répondre aux besoins humains actuels, et pouvoir assurer la capacité des générations futures de répondre aux leurs, l’industrie, la recherche et la formation ne peuvent plus être aliénées aux logiques de rentabilité court-termistes. 

Pour nous, Mouvement jeunes communistes de France, l’objectif écologique ne doit jamais être dissocié de l’objectif social. C’est pourquoi nous revendiquons une planification de la production, de la recherche et de la formation partant des besoins humains. Ainsi que des investissements massifs dans les outils de lutte et de résilience face au changement climatique, et ce dans tous les secteurs : industrie, recherche, formation, énergie…