Dissolution de la Jeune garde : un deux poids deux mesures insupportable

Le gouvernement a annoncé la dissolution de la Jeune Garde, organisation se réclamant de l’antifascisme. Cette décision intervient dans un contexte marqué par une multiplication des dissolutions administratives visant divers collectifs, en pleine crise sociale, économique et politique.

Bruno Retailleau réprime ainsi administrativement une organisation dont l’existence est la conséquence directe de sa propre politique.

De fait, ce sont les violences de l’extrême droite qui se multiplient de plus en plus rapidement : attaques de locaux, harcèlement en ligne, violences physiques, menaces de mort, attentats… Les communistes en ont fait les frais ces dernières semaines.

Plutôt que de dissoudre une organisation antifasciste, le gouvernement devrait s’en inquiéter et mettre fin aux menaces d’extrême droite !

Nous alertons sur le risque de voir se banaliser le recours à la dissolution administrative, qui ne saurait constituer une réponse durable aux défis posés par la montée des violences politiques.

Face à la progression de l’extrême droite et à la multiplication des actes racistes, la jeunesse doit pouvoir s’engager pour l’égalité, la justice et la solidarité, sans être stigmatisée ni assimilée à des logiques de violence.

Nous continuerons à défendre une société où le débat d’idées, l’action collective et la lutte contre toutes les discriminations restent possibles. Nous appelons à la vigilance et au respect des droits fondamentaux. Les libertés publiques ne doivent jamais être sacrifiées.