Jeudi, mobilisons-nous pour l’éducation !
Ce 1er février, une grève nationale est prévue par le corps enseignant pour une Ecole publique, laïque et gratuite. Les récents propos tenus par la nouvelle ministre de l’Education Nationale, Amélie Oudéa-Castéra, alors qu’elle avait tout juste pris en charge son nouveau mandat, affiche le désintérêt du gouvernement pour le service public de l’éducation.
Ce mépris, bien connu mais rarement aussi vivement affiché, des ministres pour l’école publique ne fait qu’appuyer la gravité de la crise que traversent nos institutions. La plateforme de sélection Parcoursup, qui a récemment ouvert pour l’année 2024, mais aussi la mise en place de la réforme, d’abord du baccalauréat général, puis du bac professionnel étaient déjà largement contestées par les professeurs, comme les élèves et leurs familles.
Près de 90 000 lycéennes et lycéens se retrouvent sans affectation chaque année après l’élagage de la sélection sociale mise en place par Parcoursup. C’est aussi la promesse de main-d’œuvre bon marché et malléable pour les patrons grâce à l’augmentation des heures de stage, au détriment des heures d’enseignement général, du temps passé à l’atelier; et donc de la qualité des diplômes, avec la réforme du baccalauréat professionnel.
Pour beaucoup de celles et ceux qui réussiront à passer entre les mailles de Parcoursup, la suite du parcours n’est pas plus évidente : la précarité étudiante est le quotidien de trop de jeunes, qui rencontrent des difficultés pour se loger, pour se nourrir, etc. Si les files alimentaires comptent toujours plus d’étudiants, on ne voit pas de logements CROUS se construire. Les conditions d’études et de vie des étudiants ne devraient pas être sacrifiées pour obtenir un diplôme.
Le MJCF revendique la fin de la sélection par Parcoursup, plateforme de tri social qui ne permet pas un accès au droit à l’éducation pour tous, ainsi que la fin de la réforme du bac pro, moins formatrice pour les élèves et plus rentable pour le patronat.
Le MJCF revendique un investissement massif dans l’Éducation Nationale et l’Enseignement Supérieur et la recherche, afin de permettre
- le recrutement de professeurs
- le dédoublement des classes surchargées
Enfin, le MJCF revendique un revenu étudiant, situé au-dessus du seuil de pauvreté, pour permettre à tous d’étudier et de réussir ses études.
Le 1er février, tous et toutes dans la rue pour défendre le droit à l’éducation !