Justice pour Steve, pas de paix sans justice
Le 21 juin, Steve Maia Caniço était avec ses amis sur le quai Wilson à Nantes dans une soirée techno quand ils sont victimes d’une charge policière. Alors qu’ils sont venus danser et chanter pour la fête de la musique, une quinzaine d’entre eux se retrouveront dans la Loire. Malheureusement, pour Steve, cette chute lui sera fatale. Son corps sera retrouvé plus d’un mois plus tard, le 29 juillet.
Pour rappel, les policiers étaient intervenus le soir de la fête de la musique à 4 h 30 pour disperser le rassemblement festif. Tout de suite la tension monte entre la police et les participants à la soirée. À des jets de projectiles, la police répond par une charge. La police se met à utiliser des gaz lacrymogènes et des LBD à quelques mètres de la Loire en étant tout à fait consciente des risques qu’encourt les participants. La foule se met à courir dans tous les sens et Steve mourra à la suite de cet incident.
Alors que les premiers témoignages s’alignent sur l’intervention policière disproportionnée, nous avons appris hier que le rapport de l’IGPN réfute tous liens entre la charge policière et la mort de Steve.
Plus d’un mois après ce drame, alors que l’intervention policière interroge même au sein de la Police, Edouard Philipe aux côtés de Christophe Castaner a lu le rapport de l’IGPN qui nie toute responsabilité de la Police dans la mort de Steve alors même qu’elle est évidente. Il y a quelques semaines, on apprenait que le commissaire ayant donné l’ordre d’intervenir lors de la soirée a été décoré par Christophe Castaner.
Face à cette banalisation des violences policières, les membres du gouvernement et en particulier Christophe Castaner doivent rendre des comptes. La vérité sur ce meurtre doit être établie. En attendant, nous adressons nos sincères condoléances aux proches de la victime.