La souveraineté sur le Golan appartient au peuple syrien !
Après des décennies de dictature et douze ans de guerre civile, l’Etat syrien est affaibli jusque dans ses fondations. La chute de Bachar Al Assad met fin à un régime d’oppression ; elle peut aussi faire entrer la Syrie dans une nouvelle période de guerre, de dislocations, d’invasions étrangères ou de théocratie.
En ce moment même, le gouvernement israélien profite du chaos pour avancer des troupes militaires et étendre son occupation illégale du plateau du Golan, qui dure depuis 1967. Cette opération est une violation de la souveraineté du territoire syrien. Nul ne peut croire le gouvernement israélien quand il la prétend provisoire, tout en construisant des bases militaires en dur.
En niant la souveraineté territoriale de tous ses voisins tour à tour, l’Etat israélien transforme la région en poudrière. Chaque opération militaire sur le territoire d’un pays souverain sans déclaration de guerre est un crime de guerre. Chaque crime de guerre éloigne d’une paix juste et durable.
Cette extension de l’occupation illégale israélienne du Golan est concomitante au retour d’une administration Trump aux États-Unis. Le président élu avait reconnu la souveraineté israélienne sur le Golan occupé au mépris du droit international au cours de son premier mandat. Nul doute que la perspective de son retour aux affaires est perçu par le gouvernement israélien comme un feu vert pour laisser libre cours à son expansionnisme territorial.
La voie de la vassalisation et de l’ordre du monde étasunien poursuivie par le gouvernement Macron ne peut qu’entraîner la région vers l’escalade guerrière, et la France vers une active complicité.
L’alternative, seule voie de paix et de stabilité dans la région, réside dans la souveraineté nationale complète du peuple syrien. Elle ne doit être obérée par aucune puissance étrangère. La France, dans le cadre de l’ONU, doit œuvrer au respect de la souveraineté nationale, qui prévient la guerre, et de la souveraineté populaire, qui prévient la théocratie.