L’humiliation de Mantes-la-Jolie n’est pas justifiable
Le 6 décembre dernier, à l’occasion des mobilisations lycéen·ne·s contre Parcoursup et la réforme du bac, 151 lycéennes et lycéens Mantais·e·s ont été interpellé·e·s. Une vidéo, tournée par un·e membre des forces de l’ordre et diffusée sur les réseaux sociaux présentait au monde la violence de l’humiliation subie par ces jeunes.
Une dizaine de mineur·e·s ainsi que l’UNL (Syndicat lycéen) ont alors saisi la justice pour: atteinte arbitraire à la liberté individuelle, violences volontaires par dépositaire de l’autorité publique ainsi que pour diffusion illégale de l’image de personnes.
Huits mois plus tard le couperet tombe, selon la procureure de Nanterre, rendant les conclusion de l’enquête de L’IGPN les conditions de détention qu’ont connu ces jeunes apparaissent “justifié par le contexte exceptionnel de violences urbaines graves et le nombre de personnes devant être conduites dans les locaux de police […]”.
Mais comment justifier l’injustifiable, la république d’Emmanuel est décidément un lieu bien austère si même la jeunesse y perd son droits de s’exprimer et de se révolter.
Le MJCF dénonce l’insécurité dans laquelle se retrouve les jeunes souhaitant exprimer haut et fort leur désaccord et se mobiliser pour leurs droits. Nous dénonçons cette justice à deux vitesse laissant les forces de l’ordre agir en toute impunité, ne se donnant même pas la peine de camoufler un tant soit peu leur réticence de juger ces affaires impliquant directement les violences policières.
Toutefois l’affaire est encore loin d’être mise au placard puisque cette décision n’aura pas d’incidence sur la suite de la procédure menée par un juge d’instruction considéré comme “plus indépendant” par l’avocat partie civile.
Nous allons suivre avec attention les suite de cette affaire ayant marqué un tournant dans l’escalade des violences policière sur les citoyennes et citoyens français.