Nationalisons ArcelorMittal
Après des décennies de désertion et de destruction, la famille Mittal est bien décidée à donner le coup de grâce à la sidérurgie française. Après avoir annoncé la fermeture des sites de Reims et de Denain, le groupe prévoit 600 suppressions de postes, y compris dans la production.
Les raisons invoquées par l’entreprise sont mensongères, tant sur la prétendue submersion d’aciers étrangers que sur la non-compétitivité du marché européen. Si l’Europe doit aujourd’hui importer de l’acier de l’étranger, c’est en grande partie dû aux choix faits par ArcelorMittal de fermer ses propres capacités de production.
Toutes les prévisions réalisées plaident pour une très forte hausse de la demande d’aciers dans les années à venir. Les besoins seront colossaux, pour notre parc nucléaire, pour nos routes, nos ponts, pour réindustrialiser le pays. S’il y a bien des surcapacités mondiales, l’Europe est largement sous-doté. En faisant le choix de partir, Mittal plonge la France dans une situation critique pour son avenir. La nationalisation devient vitale.
Ce serait aussi la meilleure réponse apportée à Donald Trump et à la guerre commerciale engagée par son administration. Produire plus, produire mieux, et construire de nouvelles coopérations.
Le gouvernement ne peut pas laisser une troupe de financiers partir avec nos savoir-faire, nos brevets et nos outils.
Pour répondre à nos besoins, il faut impérativement construire une stratégie nationale de redéploiement du secteur sidérurgique, avec l’ouverture de filières professionnelles et l’investissement dans de nouveaux outils qui nous permettront de produire davantage.
On peut faire du métal sans Mittal.
Le MJCF revendique :
- La nationalisation immédiate d’ArcelorMittal
- La planification de l’ouverture de filières professionnelles pour répondre aux besoins du pays
- Un plan ambitieux de création d’emplois dans la filière
- La création d’1 million d’emplois pour sortir les jeunes de la précarité et révolutionner la France