Parcoursup prive la France de son avenir
Lundi 2 juin, les résultats 2025 de Parcoursup sont tombés, et avec eux, des dizaines de milliers de projets d’avenir ont été broyés.Depuis sa création en 2018, la plateforme censée “orienter” les élèves organise en réalité un tri social systématique. En classant les candidatures selon le lycée d’origine, les notes ou encore les spécialités, elle renforce les inégalités territoriales et sociales. Chaque année, des milliers de jeunes se retrouvent sans affectation dans l’enseignement supérieur, ou contraints d’accepter une formation sans lien avec leurs aspirations, souvent à des centaines de kilomètres de chez eux — sans possibilité financière de s’y installer.Ce dispositif ne répond en rien au manque structurel de places dans les formations supérieures. Il se contente de le masquer, en excluant ou en reléguant. Année après année, Parcoursup continue ainsi de sacrifier des générations, au profit des enfants issus des familles les plus favorisées.Mais les conséquences de cette sélection ne s’arrêtent pas aux parcours individuels. Elle affecte aussi l’ensemble du pays. Dans une France toujours plus désindustrialisée, où la qualité des formations professionnelles se dégradent, on pousse des milliers de jeunes vers des voies sans issue : formations dévalorisées, débouchés précaires, perte de sens. C’est un gâchis humain, mais aussi économique et social.Cette politique produit une double peine : les jeunes sont privés du droit de choisir leur avenir, tandis que le pays se prive de compétences essentielles pour relever les défis de demain. Au lieu d’investir dans les formations utiles, ambitieuses et épanouissantes, le gouvernement refuse d’investir, poursuit une logique de rentabilité à court terme, au détriment de l’intérêt général.Face à ce désagrément de nos formations et de nos emplois, le MJCF revendique une planification démocratique de la production et des formations. Il faut créer un million d’emplois utiles et bien rémunérés pour sortir la jeunesse de la précarité et répondre aux besoins réels du pays. Nous voulons une formation de qualité pour un bon diplôme, puis un emploi utile.Au-delà de la plateforme Parcoursup, nous revendiquons la fin de la sélection à la sortie du bac. Nous revendiquons la mise en place d’un réel service public de l’orientation doté de moyens permettant d’accompagner chaque jeunes vers les études de son choix puis l’insertion professionnelle.