Rentrée de janvier, le choix de l’impréparation et de l’échec
Au lendemain de la rentrée des classes, nous ne pouvons que déplorer l’inaction du gouvernement pour rattraper le retard scolaire accumulé depuis mars dernier.
En refusant d’embaucher du personnel, le ministère a non seulement amplifié le retard scolaire mais il a également participé à la propagation de l’épidémie à l’automne dernier.
Suite à une mobilisation exemplaire des lycéennes et lycéens, le ministre n’a pas eu d’autre choix que de mettre en place un protocole sanitaire au sein des établissements en autorisant l’organisation de la scolarité en demi-groupes.
Cependant, en faisant reposer cette organisation sur la seule volonté aléatoire des établissements, la mise en place de ces demi-groupes se fait de manière très inégale sur le territoire. Si les jeunes ont vu l’intérêt pédagogique et sanitaire des classes réduites en présentiel, l’absence de directive nationale a amplifié les inégalités d’enseignement entre les lycées.
Comme si cela ne suffisait pas, le ministère met en danger le baccalauréat national déjà mis à mal par les réformes Blanquer. Les lycéens ne seront ni préparés de la même façon à cause des protocoles sanitaires improvisés et localisés, ni évalués de la même façon à cause du contrôle continu. Au lieu de changer le calendrier du bac, le ministère s’autorise à annuler les épreuves deux semaines avant qu’elles se tiennent. La situation est particulièrement urgente pour me épreuves de spécialités de terminales. Le gouvernement prétend toujours pouvoir les tenir au mois de mars , malgré l’unanimité des élèves et professeurs contre ce choix déconnecté de la réalité des conditions d’études depuis la rentrée. L’absence de cadrage national du diplôme et le contrôle continu imposé soumettent la valeur du baccalauréat à la “réputation” de chaque établissement.
Si le rythme scolaire a été pertubré, Parcoursup ne l’est pas. La perte du caractère national du baccalauréat joint avec la sélection à l’entrée de l’université vont avoir des effets dévastateurs pour les jeunes et amplifier la fracture sociale au sein de l’enseignement supérieur.
Le Mouvement jeunes communistes de France sera parmi les lycéennes et les lycéens dans les prochains jours pour dénoncer la mise en danger de la santé et de l’apprentissage des élèves. Nous revendiquons :
- La fin de Parcoursup et la création d’un véritable service public de l’orientation
- Un nouveau calendrier du bac afin de garantir son caractère national
- La mise en place de cours de rattrapage
- L’ouverture des places aux concours de l’éducation nationale afin de réduire le nombre d’effectifs par classe dans les années à venir.