Ahed Tamimi libérée, le combat se poursuit pour la libération des enfants palestiniens !

Ahed Tamimi a recouvré aujourd’hui la liberté, après huit mois de détention aux mains des autorités israéliennes. C’est également le cas de sa mère Narimane. Alors âgée de 16 ans, Ahed Tamimi s’était opposée, sans arme, à l’intrusion de soldats israéliens dans sa maison alors que, le jour même, son cousin avait été défiguré par une balle caoutchouc tirée par les forces d’occupation.

Arrêtée par la suite ainsi que sa mère et sa cousine, Ahed Tamimi avait été contrainte de plaider coupable devant un tribunal militaire israélien.

A l’occasion de leur libération, le MJCF exprime sa joie pour Ahed et Narrimane Tamimi et toute leur famille, ainsi que pour la communauté de Nabi Saleh, qui retrouve deux grandes combattantes pour la cause de la liberté et des droits nationaux du peuple palestinien.

La détention injuste d’Ahed Tamimi a exposé une nouvelle fois aux yeux du monde la cruauté de l’occupation israélienne, qui n’hésite pas à enfermer des centaines de mineurs pour désarticuler la société palestinienne et asseoir sa domination. Au cours de son emprisonnement, Ahed Tamimi a été soumise à des mauvais traitements, interrogée en l’absence de son avocat et a dénoncé la “conduit inappropriée” d’un soldat israélien.

Ce cas emblématique n’est pas isolé. Il illustre une réalité qui touche aujourd’hui 350 enfants palestiniens, privés de leur liberté et de leurs droits fondamentaux. Une véritable politique d’Etat récemment dénoncée par le Haut-commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU, Zeid Ra’ad Al Hussein, qui a rappelé qu’il “devrait être absolument clair que le droit international ne permet la détention d’enfants qu’en dernier ressort”.

Face à ces violations graves et répétées des droits humains, les gouvernements du monde – et plus particulièrement celui de la France – ne peuvent rester passifs, ne peuvent poursuivre leur complicité avec la politique criminelle d’Israël, pilier fondamental de son impunité.

Le MJCF demande de ce fait au gouvernement français d’agir pour prendre des sanctions politiques, diplomatiques et économiques à l’encontre de l’Etat d’Israël et de les maintenir jusqu’à ce que ce dernier respecte ses obligations internationales.

Parmi celles-ci, nous soulignons l’exigence de mettre fin à la détention de mineurs ainsi qu’au régime arbitraire de la détention administrative, auquel est actuellement soumis notre compatriote Salah Hamouri.