Aux Etats-Unis comme en France, mettons fin aux violences policières à caractère raciste !

Le 25 mai dernier, George Floyd, un homme afro-américain de 46 ans, était assassiné par un policier à Minneapolis, aux Etats-Unis. Filmée par des témoins, une vidéo montre sans l’ombre d’un doute que l’agent de police concerné a maintenu George Floyd dans une position d’asphyxie pendant de longue minutes malgré ses cris d’alarme et de désespoir – “I can’t breathe – sous le regard passif de ses collègues.

Ce meurtre est une nouvelle illustration du racisme systémique aux États-Unis et qui se traduit par des violences et meurtres répétés contre des Afro-Américains commis notamment par la police. Quelques semaines auparavant, Breonna Taylor avait ainsi été assassinée par la police dans son propre domicile de Louisville (Kentucky). Ce même mois éclatait le scandale du meurtre d’Ahmaud Arbery en Géorgie et de la volonté de la justice locale d’étouffer l’affaire. Un racisme systémique qui fait l’objet d’une contestation toujours plus forte depuis 2016, notamment à travers le mouvement “Black Lives Matter”.

C’est dans ce contexte que l’assassinat de George Floyd a déclenché une vague de manifestations à travers les Etats-Unis. Une mobilisation et une explosion inédites à de nombreux égards, qui touche également des villes de taille moyenne et voit un élargissement de sa base sociale. 

Un élargissement dû à l’exaspération face aux violences policières racistes et l’impunité dont leurs auteurs bénéficient, mais également à la grave détérioration de la situation sociale alors que le pays a connu une explosion du chômage avec 40 millions de salarié·e·s qui ont perdu leur emploi sur les trois derniers mois.

La seule réponse de Donald Trump a été la répression, l’insulte et l’escalade verbale. Le président est allé jusqu’à appeler au massacre des manifestants pour préserver l’ordre et la domination capitalistes.

En France également, dans un contexte et des circonstances différentes, mais non dépourvus de points communs, les violences policières sont la manifestation d’un racisme structurel encore d’actualité. La mort d’Adama Traoré et les récents événements à l’Île-Saint-Denis, Bondy ou Paris en sont des illustrations et ne sauraient rester impunis.

Le MJCF exprime sa solidarité envers toutes les personnes mobilisées aux Etats-Unis contre les violences policières et le racisme systémique, et notamment les jeunes, qui jouent un rôle déterminant.

En France, une rupture est nécessaire pour que la police et la gendarmerie cessent d’être un outil de répression au service des classes dominantes et soient réellement mises au service de la sécurité de toute la population. Dans l’immédiat, il doit être mis fin à l’impunité de trop nombreux crimes commis par les forces de l’ordre et à une doctrine du tout répressif qui favorise les violences policières. L’instauration d’un récépissé lors des contrôles d’identités est une nécessité pour mettre en évidence et combattre l’un des aspects les plus fréquents et discriminatoires de l’activité policière.