Baccalauréat : le contrôle continu est la pire des solutions

Vendredi 3 avril, le ministre de l’Éducation nationale a présenté les mesures choisies par le gouvernement concernant l’organisation les épreuves du baccalauréat.

En tablant sur un retour en classe aux alentours du début du mois de juin, afin de maintenir des enseignements jusqu’au 4 juillet, Jean-Michel Blanquer a choisi d’exclure la possibilité de maintenir les épreuves de contrôle terminal. Ainsi, l’intégralité des épreuves du baccalauréat de terminale se déroulera via le contrôle continu basé sur notes obtenues durant les trois trimestres de l’année.

Bien que la situation exceptionnelle puisse justifier des aménagements profonds, la formule adoptée par le ministre est une remise en cause complète du caractère du baccalauréat, et n’est pas acceptable. En choisissant le 100% de contrôle continu, Jean-Michel Blanquer vient d’ores et déjà de condamner les élèves ayant obtenu de mauvais résultats lors des deux premiers trimestres à l’échec au baccalauréat. Comment alors dans ces conditions espérer susciter de la « motivation » chez les élèves à poursuivre leur année lorsque celle-ci apparaît déjà terminée pour certains ? 

Cette année, le baccalauréat ne sera donc pas national, mais consistera en une multiplicité de diplômes remis par chaque établissement, sur la base d’évaluations propre à chaque lycée, et n’ayant jamais été présentées aux élèves comme support à l’obtention du baccalauréat. Et ce n’est pas l’existence d’un jury d’harmonisation aux contours extrêmement flous qui viendra pallier à ce problème. 

Pourtant, en maintenant les oraux de français pour les classes de première fin juin, le ministre prouve qu’il est encore envisageable d’organiser des épreuves terminales cette année.

D’autres épreuves pourraient être maintenues. La priorité n’est pas au maintien absolu des cours pour les terminales jusqu’au 4 juillet, mais à l’adaptation des mois restants afin de permettre à chacun à préparer des épreuves terminales dans de bonnes conditions. 

La situation exceptionnelle exige la réquisition de tous les centres d’examens nationaux ainsi que de tous locaux pouvant accueillir des épreuves écrites, permettant ainsi aux établissements de continuer les enseignements pour les autres classes. Avec une reprise des cours en mai telle qu’actuellement envisagée, rien ne s’oppose à la tenue d’épreuves terminales, avec des contenus aménagés.

Le Mouvement jeunes communistes de France exige le maintien des épreuves du baccalauréat en contrôle terminal sur la base des enseignements dispensés jusqu’au confinement afin de garantir l’égalité entre tous les élèves et le caractère national du diplôme.