BDS : c’est Israël qui doit être mis sur liste noire !

Le Ministère israélien des Affaires stratégiques a publié hier dimanche 7 janvier une « liste noire » de vingt organisations dont les membres seront désormais interdits d’entrée en Israël, du fait de leur engagement dans la campagne BDS- Boycott, désinvestissement, sanctions. Parmi celles-ci, deux organisations françaises sont concernées : l’Association France-Palestine solidarité et BDS-France.

La publication de cette liste marque une nouvelle étape dans l’escalade liberticide menée par les gouvernements israéliens ces dernières années. Après des décennies d’occupation et de colonisation des terres palestiniennes, d’attaques meurtrières et d’emprisonnements arbitraires de centaines de milliers de Palestinien-nes, Israël s’en prend aujourd’hui à tou-te-s celles et ceux qui s’engagent pacifiquement pour le respect du droit international et une réelle paix juste et durable dans la région.

Le gouvernement israélien a présenté cette décision comme « un pas supplémentaire dans la lutte contres les tentatives de délégitimer Israël et dont le but est la destruction de l’État d’Israël en tant  qu’État juif », revendiquant de « passer à l’offensive » contre les militant-es engagé-es dans BDS, une chasse dans laquelle le ministre de l’Intérieur a indiqué qu’il « agirait par tous les moyens ».

Mais, voulant faire une démonstration de force, le gouvernement israélien montre en réalité son inquiétude grandissante face au succès du mouvement BDS et à la conscience croissante dans le monde que les violations du droit international par Israël doivent enfin cesser.

S’il en était besoin, cette persécution d’opposants pacifiques du seul fait de leur opposition à la politique du gouvernement israélien, démontre que la « seule démocratie du Proche-Orient » n’en est pas une.

Le MJCF apporte tout son soutien à l’AFPS et à BDS-France et réaffirme son engagement dans la campagne BDS, ciblant les produits et activités contraires au droit international, notamment ceux contribuant à l’occupation et à la colonisation de la Palestine.

Nous rappelons que la criminalisation de la campagne BDS existe également en France et appelons le gouvernement à abroger les circulaires Alliot-Marie et Mercier afin de garantir la liberté d’expression.