Carola Rackete, Salvini l’enferme, l’UE et la France se taisent

Carola Rackete est la capitaine du Sea Watch 3, un des derniers bateau affrété par une ONG pour porter secours aux migrants qui tentent de traverser la Méditerranée. Le 12 juin dernier, elle et son équipage ont secouru 42 naufragés au large de la Libye. L’Italie par la voix de son ministre de l’intérieur d’extrême-droite Matteo Salvini lui a refusé l’accès à ses ports, au mépris de toutes les conventions internationales maritimes. 

L’Union européenne n’a rien dit. La France n’a rien dit. Le Président Macron, malgré sa communication le présentant en champion de lutte contre l’extrême droite, n’a rien dit. 

Après 17 jours en mer, la capitaine a pris la décision d’accoster à Lampedusa, forçant pour ce faire un barrage de la marine italienne. Après avoir été insultée et menacée de viol par les partisans de Salvini à son arrivée, Carola Rackete a été arrêté par la police italienne. Elle est depuis assignée à résidence dans l’attente d’être présentée à un juge. 

Accusée du crime de “résistance ou violence envers un navire de guerre”, la capitaine risque jusqu’à 10 ans de prison. Une accusation absurde, motivée par une tentative avortée de bloquer l’amarrage du Sea Watch 3. 

Là encore l’Union européenne n’a rien dit. La France n’a rien dit et son président non plus. 

Le Mouvement jeunes communistes de France se joint aux nombreuses voix qui s’élèvent depuis ce weekend pour dénoncer une arrestation injuste et des accusations fallacieuses, conséquences d’une politique criminelle. La fermeture des frontières européennes, déléguées à des milices, est une honte absolue et nous rejoignons les propos de Carola Rackete quand elle déclare que “si je ne suis pas acquittée par la justice, je le serai par l’Histoire”. 

Nous appelons à rejoindre les différents rassemblements de soutiens à Carola Rackete et notamment celui organisé à Paris mercredi 3 juillet à 18h00 Place Stalingrad.