Confinement : le maintien de Parcoursup est irresponsable

Depuis plus d’un an maintenant, toute l’activité de l’Éducation Nationale est chamboulée. Toute, à l’exception de Parcoursup. Ni l’année dernière, ni cette année, la plateforme de sélection à l’entrée de l’université n’a été remise en cause. 

La phase de confirmation des vœux de la plateforme Parcoursup se termine aujourd’hui à minuit. C’est donc en pleine période de confinement et de fermeture des établissements scolaires que les candidats ont dû compléter leurs dossiers et confirmer leurs vœux avant le début de la phase d’admission. 

Durant cette phase, lycéennes et lycéens doivent valider leurs choix, faire leurs lettres de motivation et leur CV pour leurs vœux. Sans aucun établissement ouvert, et donc sans réel accompagnement, les lycéennes et lycéens se retrouvent livrés à eux même, pour cette phase. 

De plus, l’inégal accès à du matériel informatique entre les élèves pose de sérieux problèmes. Un grand nombre de lycéennes et lycéens se retrouvent confrontés à des difficultés pour confirmer leurs vœux ou faire leur CV et lettres de motivation. 

Pourquoi alors cette obstination à maintenir le processus initial de Parcoursup alors que l’ensemble du calendrier de l’Éducation Nationale est suspendu ? 

Alors que la mise en concurrence des élèves et bon nombre de situations absurdes sur la plateforme ont déjà été démontrées depuis sa mise en place, le maintien du calendrier dans ces conditions est incompréhensible. 

Depuis un an, un étudiant sur six est en décrochage, plus d’un million et demi de jeunes se retrouvent sans aucune solution et le retard scolaire ne cesse de s’accumuler. Continuer la sélection dans ces conditions est irresponsable. 

L’heure devrait être à un plan de rattrapage pour permettre à chaque jeune de se réaliser et s’épanouir malgré ce contexte compliqué. La sélection est la pire option et va indéniablement aggraver la crise profonde dans laquelle se trouve la jeunesse. 

Le MJCF demande l’arrêt immédiat de la sélection à l’entrée de l’université et un investissement massif dans l’enseignement pour permettre à chaque jeune de suivre une formation de qualité sur l’ensemble du territoire.