Crise d’humanité : des réfugiés abandonnés aux frontières

Depuis plusieurs semaines des femmes, des hommes et des enfants meurent à la frontière de la Pologne, sous les yeux grands ouverts de l’Union Européenne, de la Biélorussie et du gouvernement polonais. On dénombre déjà plus de 11 morts, dûs au froid pour la plupart.

Cette situation, loin d’être un accident, est bel et bien une manœuvre, montrant l’utilisation inhumaine des migrants comme arme de déstabilisation et moyens de pression des gouvernements européens.

D’un côté se trouve le gouvernement de Loukachenko, président de Biélorussie, qui attire dans un premier temps des familles de réfugiés venus d’Irak, de Syrie… pour les priver dans un second temps de leur droit d’asile ou de migration. Les réfugiés sont ainsi dirigés vers la frontière européenne et confrontés au mur de soldats polonais.

De l’autre, le gouvernement polonais du Premier ministre Morawiecki, qui a mobilisé plus de 12 000 soldats à la frontière pour réprimer par des gaz lacrymogènes et les armes ces familles, piégées entre les deux armées.

Enfin, la commission européenne fait face à ses contradictions. D’un côté elle critique et sanctionne le comportement de Loukachenko mais de l’autre elle cautionne et appuie l’inhumanité de la réaction polonaise. Pire, en proposant de renforcer les garde-frontières, l’Union européenne tombe à son tour dans cette surenchère insupportable.

Cette crise n’est pas une crise migratoire, mais bien une crise d’Humanité. Alors que des pays de l’Union Européenne font partie des plus riches du monde, aucune solution d’accueil n’est recherchée pour ces 3000 personnes.

Ces actes sont de plus en violation totale de la convention internationale de 1951 sur le statut de réfugié qui « énonce les droits des personnes déracinées, ainsi que les obligations juridiques des États pour assurer leur protection »

Les sanctions contre la Biélorussie se multiplient, faisant la part belle à la Turquie, qui, par sa décision d’empêcher les vols à destination de Minsk, fait oublier le chantage aux migrants qu’Erdogan avait orchestré il y a quelques années.

Le MJCF dénonce l’instrumentalisation inhumaine de ces familles comme outil de déstabilisation et rejette les décisions et comportements xénophobes des gouvernements biélorusse et polonais. En faisant front contre la Biélorussie aux côtés de la Pologne, l’Union Européenne cautionne toutes les idéologies xénophobes, racistes et réactionnaires du ministre Morawiecki.

La France se doit de porter une voix de paix et d’humanité face à une crise humanitaire qui n’a que trop duré et dont les solutions financières et logistiques abondent.

Le Mouvement des Jeunes Communistes de France appelle à une réponse urgente du gouvernement Français en direction de ces 3000 personnes, pour les protéger du froid et de la faim. La France se doit de porter une voix de paix et d’humanité face à une situation qui n’a que trop duré et dont les solutions financières et logistiques abondent.

Le MJCF revendique la fin de FRONTEX, l’agence européenne de garde-frontières, et la démilitarisation des frontières par l’UE.

Le MJCF dénonce l’instrumentalisation inhumaine de ces familles comme outil de déstabilisation et rejette les décisions et comportements xénophobes des gouvernements biélorusse et polonais. En faisant front contre la Biélorussie aux côtés de la Pologne, l’Union Européenne cautionne toutes les idéologies xénophobes, racistes et réactionnaires du ministre Morawiecki.