Elections européennes, une défaite pour Macron

Les premiers résultats des élections européennes sont tombés et le moins que l’on puisse constater est l’abstention qui reste forte. La participation meilleure qu’attendue par des sondeurs visiblement pas très précis, ne doit pas cacher que plus de la moitié du corps électoral ne s’est pas déplacé. Une proportion qu’on sait encore plus grande chez les jeunes malgré l’absence de statistiques précises pour l’instant. Ces élections sont avant tout un nouveau signe de défiance entre les citoyennes et les citoyens et les institutions européennes.

L’arrivée en tête du rassemblement national, qui égale presque son score de 2014 est un désaveu direct pour le président de la République qui a fait le choix d’enfermer le débat dans un pseudo-duel entre lui et le parti de Le Pen. La surenchère xénophobe à laquelle s’est livré le gouvernement notamment par l’adoption de la loi Asile-immigration n’a fait que légitimer le discours raciste du RN qui en profite aujourd’hui. Ce résultat amer était largement prévisible, on ne combat pas le fascisme en reprenant ses idées. La volonté de faire exister une crise migratoire fictive, que ce soit l’adoption de lois abjectes ou par un traitement médiatique omniprésent et partial est venu alimenter les théories les plus fumeuses et pousser vers le RN un nombre toujours plus grand des électrices et électeurs.

Pour la gauche, la défaite annoncée par la division est arrivée. Le PCF réalise un score honorable dans ce contexte. Nous saluons ce résultat signe d’une bonne campagne menée par les militantes et militants. C’est également la preuve que le communisme à un avenir en France et qu’il semble être la solution pour le camp du progrès social. Les règles injustes encadrant le traitement médiatique doivent être dénoncées. Il est anormal que les chaînes de télévision puissent jouer l’élection avant qu’elle n’ait lieu.

Le Mouvement jeunes communistes de France se joint aux appels au rassemblement lancé par le Parti communiste. La France vaut mieux que la fausse alternative entre les ultralibéraux d’En Marche et les fascistes du Rassemblement national. De nouvelles batailles nous attendent dans la rue ou dans les urnes et c’est uni que nous devons y aller.