États-Unis : soumettre le Venezuela, mort ou vif

Le gouvernement des États-Unis a annoncé aujourd’hui avoir engagé des procédures judiciaires à l’encontre de plusieurs dirigeants vénézuéliens, dont le président de la République bolivarienne, Nicolás Maduro. Comme à l’époque du Far West — qui semble être son modèle pour la gestion des relations internationales — il offre même une récompense de plusieurs millions de dollars pour des informations permettant la capture des hauts fonctionnaires visés.

Une nouvelle fois, les autorités états-uniennes démontrent leur arrogance impérialiste et leur mépris le plus total pour la souveraineté d’États et de nations qu’ils considèrent devoir leur être irrémédiablement soumis.

Derrière l’accusation éculée de « narcoterrorisme » — au nom de laquelle les États-Unis ont soutenu et financé de brutales politiques réactionnaires et antipopulaires en Amérique latine — les raisons véritables de cette nouvelle attaque apparaissent clairement. Comme l’a affirmé Mike Pompeo lui-même, il s’agit de renverser le gouvernement vénézuélien élu par tous les moyens et en dépit de la volonté du peuple vénézuélien lui-même. 

Alors que les voies du dialogue politique ont été rouvertes entre le gouvernement et la majorité de l’opposition, l’administration Trump cherche à redonner de l’air à la fraction la plus extrémiste de la droite menée par Juan Guaidó, en sabotant toutes les initiatives visant une solution politique et pacifique à la grave situation que vit le Venezuela.

Cette nouvelle attaque revêt un caractère particulièrement odieux dans la situation actuelle de pandémie de Covid-19, en resserrant encore davantage le nœud coulant des sanctions états-uniennes contre le Venezuela, qui handicapent gravement la réponse sanitaire, mettant sciemment des millions de personnes en danger grave pour le seul bénéfice des intérêts impérialistes.

Le MJCF condamne fermement les agressions du gouvernement des États-Unis contre la République bolivarienne du Venezuela et appelle le gouvernement français et les autorités européennes à enfin agir pour faire cesser celles-ci. Des mesures concrètes doivent notamment être mises en place pour émanciper le système international de la domination financière et politique états-unienne, et ainsi mettre fin aux mesures unilatérales et illégales qui se multiplient au détriment des peuples et de leur souveraineté.