Face à la violence, au mépris, à l’humiliation : amplifions la mobilisation !

Cela fait maintenant plus d’une semaine que les lycéennes et les lycéens, partout en France, se mobilisent. Elles et ils expriment leur refus de voir leur éducation et la construction de leur avenir sacrifiés par la sélection, le manque de moyens, la réforme du bac, etc. Plus généralement elles et ils se joignent à la colère qui s’exprime de plus en plus fortement dans le pays, contre la politique gouvernementale et le mépris avec lequel les jeunes, les travailleuses et les travailleurs de France sont traités.

Pire que le mépris c’est la violence extrême, à travers laquelle ce mouvement est systématiquement réprimé, qui est inacceptable. Cette stratégie du pire pour mater la mobilisation n’a pour effet que d’entraîner une spirale infernale et incontrôlable de réactions brutales de toutes parts. On ne compte plus les charges de CRS, les coups, les gazages, les arrestations, les mutilations et les humiliations. Les images choquantes et insupportables des jeunes de Mantes-la-Jolie, mis·e·s à genoux, mains derrière la tête, encerclé·e·s par des forces de l’ordre en armes, témoignent que la situation n’est plus sous contrôle.

Macron pensait en avoir fini avec toute forme de résistance, il se retrouve face à un mouvement d’une forme et d’une ampleur inédites depuis des années. L’abandon de la taxe sur les carburants montre que la lutte collective paie. Ce premier recul en appelle d’autres, la mobilisation doit se poursuivre et le gouvernement doit entendre les revendications des lycéennes et lycéens.

La réponse gouvernementale actuelle est indigne, le MJCF la condamne avec force. Ni la violence, ni les tentatives de division ou d’intimidation ne viendront à bout du mouvement engagé.

Aux cotés des jeunes mobilisé·e·s le MJCF exige l’abrogation de la loi ORE et de la réforme du bac, ainsi que :

L’accès pour toutes et tous aux formations publiques, sans autre condition que les diplômes requis.

La gratuité des formations pour toutes et tous, y compris du matériel demandé, tout ce qui est nécessaire à l’apprentissage doit être fourni.

Pour permettre à chacune et chacun de construire son avenir comme bon lui semble, nous exigeons :

Un service public de l’orientation doté de moyens à hauteur des besoins, afin d’accompagner chaque jeune dans son parcours et dans ses choix.

Le droit au retour à la formation, car trop de jeunes sont contraints de sortir tôt du système scolaire sans pouvoir y revenir facilement s’ils le souhaitent. Nous revendiquons le droit à la formation tout au long de la vie.

Nous appelons les lycéennes et les lycéens à poursuivre et amplifier la mobilisation dans les jours et la semaine à venir, les étudiantes et étudiants  à rejoindre massivement la mobilisation ainsi que les jeunes travailleuses et travailleurs à rentrer dans la bataille en rejoignant massivement les cortèges prévus le 14 décembre à l’appel de la CGT.

Notre avenir nos choix, l’éducation est un droit !