Faisons de 2021 une année sans expulsions !

Le 31 mai prend fin la trêve hivernale, la trêve ayant cours normalement du 1er novembre au 31 mars a été prolongée en février dernier de deux mois par le gouvernement. Concrètement, à partir du 1er juin, ce sont des milliers de familles qui risquent d’être expulsées de leur logement. Tout autant de jeunes qui ne pourront pas finir leur année scolaire, d’étudiants qui devront au mieux retourner chez leurs parents, au pire à la rue, de familles qui navigueront entre les centres d’hébergement. Cette situation déjà dramatique les années précédentes, trouvera après une crise sanitaire et sociale majeure, une issue encore plus tragique. La fondation Abbé Pierre estime que 30 000 personnes se retrouveront à la rue à la fin de la trêve hivernale ce 1er juin.

Les moins de 30 ans représentaient déjà la moitié des pauvres avant la crise, leur précarité les a mis en première ligne des victimes de la crise économique. Ces derniers ont déjà, en temps normal, de fortes difficultés à se loger. Du fait de la précarité de leurs contrats, de leurs revenus et de la part importante que représente le logement pour leur maigre budget, ils doivent bien souvent compter sur la solidarité familiale et se résigner à accepter des logements de piètre qualité. . Une partie d’entre eux n’a déjà pas pu passer les différents confinements dans des conditions d’hébergement dignes : sans chauffage, avec des nuisibles, humidité, sans fenêtres etc. Cette fragilité économique et sociale les expose à la merci des propriétaires véreux, alors même que la construction et la rénovation d’habitat sociaux reste bien en dessous des besoins.

Le “quoi qu’il en coûte” du Président Macron, ne semble pas concerner l’investissement dans des mesures réellement sociales. Le logement est un bien de première nécessité, qui influe sur tous les domaines de la vie. La crise sanitaire ne doit pas servir de prétexte à un recul de nos droits. Au contraire, l’exemple de cette année, jalonnée de confinements successifs doit nous faire dire que le logement n’est pas un bien mais un droit qui doit être réellement mis en œuvre. L’heure n’est pas aux expulsions, elle est à la protection des populations.

Le Mouvement Jeunes Communistes de France appelle le gouvernement à ne pas ajouter des drames humains à la crise et à protéger le droit au logement en faisant de l’année 2021 une première année sans expulsions.Le Mouvement Jeunes Communistes de France appelle à signer la pétition de la confédération nationale du logement : https://www.change.org/p/emmanuel-macron-z%C3%A9ro-expulsion-en-2021?utm_source=share_petition&utm_medium=custom_url&recruited_by_id=ec863540-d871-11e4-9cbe-bb5f5234e67f