Hommage du MJCF à Jean Charles Negre, ancien secrétaire général de la FMJD

C’est avec une immense tristesse que les Jeunes communistes ont appris le décès de Jean Charles Negre. L’homme aux mille combats qui avait toujours résisté, l’homme pour qui la citation de Fidel Castro « Les révolutionnaires ne meurent jamais » prenait sens.

Jean Charles était profondément l’un des nôtres. Son engagement politique a pris racine dans ses terres, à Nice dans les Alpes maritimes où il fut un dirigeant important de la JC. Ce même engagement a parcouru le monde au point de le porter à la tête de la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique (FMJD) dans une période clé de son histoire, de notre histoire. 

Jean Charles était un militant au vécu singulier, un de ces repères indéniables qui a connu tant de choses et qui nous en a transmis tout autant. 

Il avait toujours un regard bienveillant envers les jeunes communistes. Il sentait une complicité politique, une proximité de cœur et d’esprit propre à celles et ceux qui voient en la génération suivante un allié, un camarade de combat.

Jean Charles avait cette faculté que peu possèdent, celle de savoir s’atteler à la tâche de manière dialectique, en acceptant les contradictions, en les tordant, en les malmenant au point qu’il faisait parti des gens qui illustraient à merveille le fait que le capitalisme porte en lui les germes de son dépassement.

Avec son accent particulier, son allure intimidante parfois, mais son cœur aussi gros que ses convictions, Jean Charles était encore de tous les combats. Transmettre la richesse de son expérience aux plus jeunes, se battre dans sa ville et dans ses différents mandats d’élus pour les jeunes, particulièrement les jeunes des quartiers populaires de sa ville, Montreuil. 

Il n’était pas facile de parler après lui tant il ne parlait jamais pour ne rien dire. Son regard pétillant et bienveillant nous manquera, autant que le feu intérieur qui brûlait en lui. Ce feu qui pouvait éclairer, même les moments les plus sombres de notre époque.

Au sein des jeunes communistes, pour celles et ceux qui ont connu Jean Charles, c’était un repère, un mur porteur qui aujourd’hui s’écroule. Pour les autres, c’était un élément marquant de notre histoire qui s’est éteint sans que cesse de briller la lumière de ses actes.

La meilleure chose que nous puissions faire pour faire perdurer son combat c’est de continuer à faire vivre l’idéal communiste, notre idéal, son idéal. C’est de croire à la force d’une organisation de jeunesse, communiste, au service des jeunes de ce pays, en capacité d’être tant la caisse de résonnance de leur colère que l’atelier de construction de leurs revendications. 

Par nos combats pour la Palestine, pour le peuple sahraoui, par notre solidarité avec les peuples en lutte dans le monde entier, par notre aspiration à rendre la dignité à tous les jeunes de ce monde et d’en finir avec le capitalisme, pour bâtir une nouvelle société d’émancipation, nous lui rendrons hommage.

Repose en paix, ce mot qui t’a autant tenu à cœur. À notre échelle, nous serons de tous les combats qui étaient les tiens.