Interruption Volontaire de Grossesse : des droits toujours à gagner !

En cette journée internationale pour le droit à l’avortement nous déplorons encore une trop grande différence entre le droit et sa réalité concrète en France. Faute de budget, les centres IVG et les maternités ont des délais de plus en plus longs. Pour certains c’est la fermeture totale, condamnant les femmes, en particulier les plus précaires à parcourir des kilomètres. Il s’agit d’un problème de budget, et donc de volonté politique : si la crise sanitaire aurait dû conduire à une meilleure prise en charge face à l’urgence ce ne fut pas le cas. Des améliorations sont à souligner : la possibilité de renouveler son ordonnance de contraception plus rapidement et l’allongement de la durée pendant laquelle une IVG médicamenteuse est possible en médecine de “ville”. Ces avancées doivent être pérennisées.

Pour autant, le gouvernement s’est farouchement opposé à un pas en avant supplémentaire : l’allongement du délai d’accès à l’IVG de 12 à 14 semaines.

Ce rejet du progrès est une démission face à la droite réactionnaire,déjà dorlotée par le refus de supprimer la clause de conscience. Alors même que dans cette année d’élections présidentielles et législatives ces mêmes forces tentent d’investir massivement le débat. Elles portent avec elles les mesures les plus liberticides pour les femmes, le droit à l’IVG en premier lieu,en témoigne la propagande honteuse anti-avortement diffusée par la chaîne de Bolloré à une heure de grande écoute.

Cette année a aussi été marquée par une forte mobilisation des sages-femmes et étudiant.e.s sages-femmes. Ce sont des actrices essentielles de l’accès à la santé sexuelle, le Mouvement Jeunes Communistes de France tient en particulier à leur apporter son soutien. Pas de droit à l’IVG sans personnels qualifiés et travaillant dans de bonnes conditions !

La lutte pour les droits des femmes est forcément internationaliste. En Pologne, en Belgique, à Malte, mais aussi en Argentine, aux Etats Unis ou au Brésil partout dans le monde la vie des femmes est mise en danger par les politiques réactionnaires. Dans la diplomatie, à l’ONU, au Parlement européen le gouvernement français peut et doit agir pour une politique internationale féministe.

Nous devons partout prendre la rue, organiser la solidarité, gagner de nouveaux droits pour affirmer notre droit de choisir. Face aux obscurantistes qui veulent des femmes qui soient uniquement destinées à un rôle reproductif, nous affirmons avec nos camarades du monde entier que nous avons le droit de vivre une sexualité épanouie et choisie.

En France, le Mouvement Jeunes Communistes de France sera mobilisé en cette journée pour revendiquer :

  • L’allongement du délai de 12 à 14 semaines.
  • L’augmentation des budgets dédiés aux centres IVG, à la planification et à la santé en général.
  • La suppression de la clause de conscience spécifique à l’avortement.