Journée mondiale des réfugiés : pour une France solidaire

Depuis 2001, à l’occasion  cinquantième anniversaire de la convention de Genève, l’ONU a fait du 20 juin la journée mondiale des réfugiés. Alors que le statut de réfugié avait été créé principalement pour les déplacés européens suite à la Seconde Guerre mondiale, aujourd’hui l’Union européenne est devenue une forteresse.

L’absurdité, le mépris et l’inhumanité des politiques migratoires européennes ne sont égalés que par le cynisme des gouvernements nationaux qui les défendent. Une bien triste illustration de cette inhumanité s’est encore offerte au monde, quand l’Italie a refusé d’accoster à un bateau portant secours aux migrants en mer Méditerranée. Comme si ce seul refus n’était pas suffisamment honteux, le gouvernement maltais a également refusé d’accueillir le bateau, rejoint en cela par le silence complice et coupable de la France les premières heures. Si l’Aquarius a pu finalement poursuivre sa route vers l’Espagne, la lâcheté de ces décisions reste intacte.

Les leçons hypocrites de droit maritime du gouvernement français à l’Italie, n’ont pas grandi Macron et sa majorité. Nous n’oublions pas la loi Asile-Immigration qui restreint drastiquement la possibilité pour les demandeurs d’asile de faire valoir leurs droits. Nous n’oublions pas les morts dans les Alpes, directement dûes à la fermeture de la frontière franco-italienne. Nous n’oublions pas les enfants incarcérés dans des centres de rétention pour être expulsés. Nous n’oublions pas les accords honteux avec la Turquie et les milices libyennes pour servir de portiers à l’Union européenne.

Le Mouvement Jeunes Communistes de France profite de cette journée mondiale des réfugiés pour rappeler que la France a le devoir d’accueillir celles et ceux qui ont fuit leur pays. Nous appelons à sortir des logiques inhumaines actuelles, notamment en abrogeant la loi Asile-Immigration.

Le Mouvement Jeunes Communistes de France s’élève contre la xénophobie de plus en plus manifeste des discours politiques. Nous réaffirmons que l’étranger n’est pas l’ennemi, le migrant n’est pas une menace.

Nous demandons la régularisation de tous les sans-papiers, pour que toute personne vivant en France puisse bénéficier du droit commun pour faire valoir ses droits !