La réforme de l’assurance chômage doit être retirée : manifestons le 23 avril et le 1er mai

Le gouvernement veut imposer sa réforme de l’assurance chômage, qui est rejetée par tous les syndicats de salariés. Cette réforme est particulièrement nocive pour les jeunes.

Le nouveau mode de calcul des allocations-chômage va causer un recul des droits et une chute de l’indemnisation pour plus d’un million de privés d’emploi. Désormais, sur une même période, au lieu de prendre en compte dans le calcul uniquement les jours travaillés, c’est l’ensemble des jours qui seront pris en compte, y compris les jours non travaillés. 1,15 millions de personnes seront ainsi impactées, selon l’Unédic. Les indemnités seraient réduites de 17% en moyenne, et jusqu’à 40% pour les plus impactés. La réforme pénalise, selon la ministre elle-même, les personnes ayant été en congé maternité, en chômage partiel ou en arrêt maladie. Cet effondrement des indemnités interviendrait à partir du 1er juillet 2021. 

L’accès au droit à l’indemnisation va également reculer pour des centaines de milliers de salariés : leurs droits à l’indemnisation seront décalés de plusieurs mois, en raison du passage du seuil d’accès de 4 à 6 mois de travail. Le gouvernement attend une amélioration de la situation économique pour mettre en œuvre cette dimension réforme : c’est l’aveu de sa dangerosité pour les salariés.

Cette réforme va particulièrement pénaliser les jeunes, qui sont entrés plus récemment dans la vie active et qui occupent plus souvent des emplois temporaires et fragmentés. Les jeunes privés d’emploi verront leurs indemnités chuter ou leurs droits reculer. Le nombre de chômeurs non indemnisés augmentera. La politique “jeunesse” du gouvernement consiste pourtant à favoriser la précarité de l’emploi en subventionnant les contrats précaires : d’un côté, le pouvoir accentue la précarité des jeunes et ne crée pas d’emplois, de l’autre il pénalise les plus précaires au niveau de l’assurance chômage.

Derrière cette réforme, il s’agit de réaliser 2,3 milliards d’euros d’économies sur le dos du monde du travail, pendant que des dizaines de milliards d’euros sont versés aux entreprises sans aucune contrepartie, sous forme d’aides, de crédits d’impôts ou d’exonérations sociales.

Le Mouvement Jeunes Communistes de France demande le retrait de la réforme de l’assurance chômage, et s’oppose à toute baisse des indemnités et à tout recul du droit à l’indemnisation. 

Il revendique :

  • Un plan de recrutement massif dans les services publics en commençant par la santé, l’éducation, les transports et l’énergie. Une partie de ces recrutements doit se faire sous pré-recrutement pour planifier les besoins et permettre de former convenablement les agents de demain. 
  • La conditionnalité des aides publiques aux entreprises à l’embauche et la formation des jeunes. 
  • La fin des contrats précaires : le CDI et la titularisation doivent redevenir la norme. 
  • L’abandon de la réforme de l’assurance chômage.

Le MJCF appelle les jeunes à se mobiliser contre une réforme qui les pénalise et à participer aux manifestations le 23 avril et le 1er mai.