La retraite, c’est notre avenir !

Nous vivons une mobilisation sociale inédite par sa durée !

Bientôt trois années que le mandat du Président Macron a débuté et avec lui la promesse d’un nouveau monde. Mais il n’en est rien et le Mouvement jeunes communistes de France n’a jamais été dupe.

Ce mandat est bien dans la continuité des politiques néolibérales misent en place par les capitalistes depuis trente ans, avec son lot de régressions sociales et d’attaques contre les droits des travailleuses et des travailleurs. Pas un jour, pas une annonce où le Gouvernement Philippe-Macron n’a de cesse de mener une politique violente à l’égard de celles et ceux qui produisent les richesses de ce pays.

Alors que depuis un an, une vague de contestation sociale avec les gilets jaunes secoue le pays et interpelle le Président, celui-ci n’a que pour seules réponses la force et le mépris. Et que dire, de la posture qu’il adopte depuis un mois et demi à l’égard des centaines de milliers de salarié·e·s mobilisé·e·s, pour certain·e·s en grève sans discontinuer depuis le 5 décembre, contre sa réforme des retraites qui depuis le départ est antipopulaire et voulue que par une minorité.

Pour passer en force, Macron essaye de jouer la carte de la division et n’hésite pas à remettre en cause la démocratie sociale en attaquant frontalement les organisations syndicales hostiles à son projet de loi. Et lorsque la division ne fonctionne pas, il sort la carte de la répression, devenue malheureusement d’une horrible banalité pour l’ensemble des personnes se mobilisant dans leurs entreprises et descendant dans la rue pour un avenir meilleur que celui imposé par ce gouvernement. Cependant la grogne sociale est généralisée : personnels hospitaliers, cheminots, avocats, enseignants, salariés de la pétrochimie, des docks et ports, public, privé sont bien décidé·e·s à ne pas se laisser faire et à se battre pour ne pas voir notre système de protection sociale et de santé, conquis de hautes luttes, disparaître.

Contestée par les syndicats et une majorité de Françaises et Français, cette réforme l’est aussi par le premier conseiller du Gouvernement, le Conseil d’État qui juge ce projet « incohérent » et « mal ficelé ». Il dénonce aussi un certain nombre de flous dans ce projet de loi et un recours massif aux ordonnances.

Ne nous laissons pas tromper. Cette réforme, pointée comme une nécessité économique par les libéraux est en fait, principalement idéologique. Toutes les mesures inscrites dans ce projet de loi, comme l’allongement de la durée de travail, l’instauration d’un âge pivot amené à être repoussé et le refus d’une réelle prise en compte des situations de pénibilité relèvent plus de la volonté de ce gouvernement de détruire notre système solidaire de retraites plutôt que de l’améliorer et de répondre ainsi à une vieille revendication du patronat et de la finance, de le remplacer par un système par points et de progressivement pousser les travailleuses et les travailleurs à la capitalisation.

Encore une fois ne soyons pas dupes. Nous savons très bien que l’acharnement qu’emploi ce gouvernement à « réformer » le système des retraites actuel n’est tel, que parce qu’il est insupportable pour Macron ainsi qu’à ses amis financiers qu’une partie de la richesse créée échappe ainsi aux intérêts privés et soit gérée par les travailleuses et les travailleurs.

Toutefois, si le gouvernement cherchait véritablement à améliorer le système de retraites existant, garantir des niveaux de pensions dignes et pérenniser ce système solidaire que le monde nous envie, des solutions existent, comme la mise en application réellement de l’égalité femmes-hommes, la taxation des revenus financiers ou encore la suppression des exonérations de cotisations sociales qui ne font qu’assécher les caisses de la Sécurité sociale.

Enfin avec cette réforme, et suivant les annonces qui ont été faites, il est clair que demain ce seront les jeunes les premiers impactés et donc sacrifiés pour répondre aux appétits vautours de la bourgeoisie. Alors qu’une majorité des jeunes sont confrontés à des emplois précaires et un taux de chômage très élevé, la prise en compte de l’ensemble de la carrière dans le calcul des pensions au lieu des 25 dernières années, amènera des taux de pensions à la baisse en comparaison avec le système actuel.

Aujourd’hui, ce mouvement social, déjà historique pour sa durée, est plus que décisif pour savoir dans quelle société nous voulons vivre demain.

Il est donc impératif que continue la lutte engagée depuis début décembre pour exiger le retrait et que se généralisent les grèves dans tout le pays.

L’entrée des jeunes dans le mouvement sera déterminante pour faire plier le Gouvernement.

Le Mouvement jeunes communistes de France appelle l’ensemble des jeunes travailleuses et travailleurs à se mettre en grève, l’ensemble des lycéen·ne·s et étudiant·e·s pas encore mobilisé·e·s à rentrer dans la lutte en solidarité avec les grévistes et à répondre présent·e·s lors des appels à manifester des organisations syndicales qui exigent le retrait de ce projet de loi. Nous appelons à multiplier, partout sur les lieux de travail et les lieux d’études, les assemblées générales pour organiser et amplifier le mouvement.

Le MJCF appelle à l’unité pour construire le plus grand rapport de force possible pour mettre en échec les attaques antisociales de ce gouvernement. Nous revendiquons : 

  • Le retrait du projet de réforme du Gouvernement de notre système de retraite. 
  • La retraite à 60 ans et à taux plein. 
  • La prise en compte du nombre d’années d’études dans le calcul de l’âge de départ à la retraite. 
  • Un revenu, issu d’une branche de la sécurité sociale dédiée, pour toutes et tous les jeunes en formation, qui soit financé sur des cotisations sociales. 

Nous resterons déterminé·e·s jusqu’au retrait !

le Conseil national du MJCF