L’appel de Salah Hamouri rejeté par le ministre Israélien : stop à l’acharnement judiciaire !

Cela fait des années maintenant que les gouvernements israéliens successifs s’acharnent sur Salah Hamouri, qui milite activement et pacifiquement, en tant qu’avocat membre d’Adameer, contre la colonisation et l’occupation en Palestine.

Arrêté une première fois en 2005 et condamné à 7 ans de prison à 19 ans, il est de nouveau arrêté en août 2017 et placé en détention administrative, procédure arbitraire et illégale, pour être libéré un an après.

Enfin, le 20 mai 2020, les forces spéciales israéliennes avaient même tenté de l’enlever à Ramallah, en pleine journée.

L’appel déposé par Salah Hamouri sur sa carte de résident a donc été rejeté définitivement lundi 18 octobre 2021, par la ministre de l’Intérieur et le procureur général israélien.

Cette révocation à de graves conséquences sur son accès au territoire palestinien et à Jérusalem, sa ville natale, dans laquelle il ne pourra maintenant plus retourner.

Depuis l’annexion illégale par Israël de Jérusalem-Est en 1967, les Palestiniens qui y vivent sont considérés comme des « résidents permanents ». Contrairement aux Israéliens, qui sont citoyens, les Palestiniens de Jérusalem doivent posséder un permis de résidence pour y demeurer.

La stratégie de révocation des cartes de résidents palestiniens est un outil employé massivement par l’Etat Israélien pour interdire l’accès des Palestiniens à leurs foyers. Selon l’amendement du 7 mars 2018 à la loi sur l’entrée en Israël, contester la politique israélienne représente une « rupture de loyauté envers l’État d’Israël », ce qui permet aisément au gouvernement d’utiliser toute critique de son régime, considéré par de nombreuses ONG (Amnesty international, Human Right Watch…) comme un Etat d’apartheid, pour priver les opposants de leur carte de résidence, et donc de leur légitimité à demeurer sur le territoire.

Le MJCF dénonce avec force cette décision d’une justice à deux vitesses envers Salah Hamouri, et appelle la France à agir d’urgence pour faire reconnaître le droit international.

Nous revendiquons la reconnaissance de l’Etat Palestinien sur les frontières de 1967, avec Jérusalem Est comme Capitale, ainsi que la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens.