Le 1er Mai, nous ne seront pas la Génération Sacrifiée !

Ce 1er Mai se fera encore une fois dans un contexte sanitaire particulier. Plus d’un an après le début de la pandémie, ses conséquences sur la jeunesse ne cessent de s’accentuer. On compte actuellement 1,6 millions de jeunes sans emploi et sans formation. Pour celles et ceux qui ont un emploi ou une formation, l’emploi est trop souvent précaire et la formation réalisée avec un manque de moyens financiers pour les jeunes dans des établissements qui manquent de moyens et de personnel.

Le MJCF dénonce l’absence d’ambition du Gouvernement dans sa politique jeunesse. Le plan « 1 jeune 1 solution » offre une belle promesse, mais elle n’engage que ceux qui y croient. Ces dispositifs ne créent aucun emploi et favorisent un effet d’aubaine par lequel les employeurs embauchent des jeunes pour bénéficier d’aides le temps du dispositif en lieu et place d’embauches pérennes.

Le MJCF dénonce également l’attitude des ministres de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. L’un ne prend aucune mesure permettant la poursuite des cours dans de bonnes conditions et profite de la situation pour avancer son projet de destruction du diplôme national du bac. L’autre masque son absence dans la réponse aux besoins des étudiantes et des étudiants par des polémiques stériles en s’attaquant à la recherche publique plutôt que de s’attaquer au manque de moyens des Universités.

Mais la jeunesse ne se résigne pas à cette situation comme l’ont montré les mobilisations qui ont eu lieu depuis le début de l’année. Celles-ci ont notamment permis d’obtenir les repas à 1€ du CROUS. Mais cela reste bien insuffisant face à la précarité grandissante et l’absence de perspectives pour la jeunesse.

Le MJCF appelle donc à participer massivement aux initiatives du 1er Mai pour défendre la sécurisation des parcours de la formation à l’emploi :

  • Un plan de rattrapage avec recrutement massif d’enseignants permettant de dédoubler les classes
  • Fin de Parcoursup et de la sélection à l’Université ;
  • Création d’un revenu étudiant fixé au-dessus du seuil de pauvreté et financé par les cotisations sociales, afin de permettre aux jeunes en formation de sortir de la précarité et du salariat
  • Un plan de recrutement massif dans les services publics en commençant par la santé, l’éducation, les transports et l’énergie. Une partie de ces recrutements doit se faire sous pré-recrutement pour planifier les besoins et permettre de former convenablement les agents de demain.
  • La fin des contrats précaires : le CDI et la titularisation doivent redevenir la norme
  • Passage aux 32 heures sans perte de salaire
  • Fin des rémunérations au-dessous du SMIC, y compris pour les stages et services civique