Le 26 janvier toutes et tous dans la rue pour défendre le droit à l’éducation

La crise sanitaire que nous traversons a fortement impacté le système éducatif, venant aggraver les conditions d’études déjà difficiles dans les établissements. Inégalités sociales et scolaires, bâtiments inadaptés, classes surchargées, manque d’enseignants et d’enseignantes, inégalités territoriales… La liste était déjà longue. Avec la crise sont venus s’ajouter les inégalités renforcées par la fracture numérique et les ressources culturelles de chaque famille, le manque de protections pour élèves et professeurs, le manque d’espace, et l’absurdité des consignes ministérielles applicables au vu des moyens matériels alloués.  

Il est aujourd’hui évident que le gouvernement instrumentalise la crise pour avancer à marche forcée vers la construction d’un système éducatif toujours plus inégalitaire et individuel: contrôle continu comme seule solution pour le baccalauréat, maintien coûte que coûte de Parcoursup et de la sélection malgré l’impossibilité d’accompagner sérieusement les élèves…

Les réformes et les mesures prises par l’exécutif depuis le début de la pandémie ont détruit le droit à l’éducation au profit d’une machine à trier les jeunes et les orienter dans la société selon les besoins immédiats du marché.  

Les jeunes ont besoin d’une toute autre politique en matière d’éducation. Un véritable plan d’urgence pour l’éducation est plus que jamais nécessaire. La perspective d’une troisième vague plane encore, et l’idée d’une fermeture des établissements ou même d’un système à mi-temps est inacceptable et mettrait en péril l’avenir des élèves. Au-delà de l’urgence, c’est à un véritable plan de rattrapage que devrait se consacrer le gouvernement, afin de permettre à chaque jeune mis en difficulté par la situation de garantir sa réussite scolaire. 

Cela passe donc par le recrutement massif de professeurs afin de baisser les effectifs de classe et ainsi limiter les risques de contamination tout en permettant des groupes de travail réduits favorisant la réussite de chacune et chacun. Au lieu de ça, le gouvernement prévoit une baisse des postes offerts aux concours de l’enseignement pour cette année, montrant ainsi son aveuglement face à la situation.. Une autre voie pour une éducation de qualité, formatrice et émancipatrice est possible.

Pour un système éducatif qui permettent à chaque jeune de construire sereinement son avenir, nous appelons l’ensemble des jeunes à se mobiliser le 26 janvier aux côtés des organisations syndicales lycéennes, étudiantes et professionnelles pour exiger : 

  • Un plan de recrutement massif de professeurs, infirmiers scolaires et psychologues scolaires, en commençant dès maintenant par le recours aux listes complémentaires des concours et la titularisation des agents contractuels
  • L’embauche massive de personnels encadrant et accompagnants (AESH, AED…),  et leur titularisation immédiate
  • Un lissage des programmes scolaire sur plusieurs années afin de permettre la remise à niveau de tous les élèves 
  • La suppression de Parcoursup et la fin de toute forme de sélection autre que par le diplôme requis. 
  • La création d’un véritable service public de l’orientation pour permettre à chaque jeune de construire sereinement son avenir