Le covid-19 ne doit pas servir de prétexte à l’annexion des terres palestiniennes

Le 20 avril dernier après plus de 480 jours d’une crise politique majeure en Israël et  trois élections législatives plus tard, un compromis a été acté entre Benjamin Nétanyahou et Benny Gantz sur la base d’un “Gouvernement d’Urgence nationale”  face au Covid-19.  

Benny Gantz, a dans  son ambition d’arriver au pouvoir,  trahit une bonne partie de son camp, de ses électeurs, et des listes qui avaient décidé de le rallier pour écarter une fois pour toute Nétanyahou. 

L’accord formulé la semaine dernière laisse ainsi Nétanyahou Premier ministre pour les dix-huit prochains mois et  le portefeuille ministériel a été partagé dans les camps des deux rivaux. Gantz prendrait également la suite de Nétanyahou et des élections législatives se tiendraient dans trois ans. En outre, aucune  loi  ne  concernant  pas directement la lutte contre le Covid-19 ne  pourra  être votée  par le Parlement israélien sur les six prochains mois. 

Aucune, à l’exception d’un plan d’annexion de la Vallée du Jourdain, à savoir 30% de la Cisjordanie occupée, et d’une partie des colonies israéliennes dans les territoires palestiniens de Cisjordanie. Il s’agit là d’une vieille promesse de campagne de Nétanyahou  qui s’inscrit dans la  droite lignée du “Plan Trump” et pour laquelle l’administration américaine a donné son feu vert le 22 avril dernier. 

Ce  plan d’annexion  qui  menace gravement les populations palestiniennes,  est qualifié par Nétanyahou  de simple “exercice de souveraineté” et  doit être présenté à la Knesset le 1er juillet prochain. Israël donne un coup d’accélérateur à sa politique expansionniste et prouve une nouvelle fois son mépris du droit international  et ceux du peuple palestinien à la souveraineté et l’indépendance.  

Le Mouvement des Jeunes Communistes de France réaffirme son soutien au peuple palestinien et condamne fermement cet accord:  la lutte contre le Covid-19 ne doit pas servir de prétexte à la colonisation et à l’apartheid. 

Le MJCF demande au gouvernement français de condamner ce plan d’annexion qui est une  violation  du droit international. La France doit reconnaître immédiatement l’État de Palestine et agir aux plans national et européen en prenant des sanctions contre Israël.

Le MJCF réaffirme que la solution à deux Etats, avec la reconnaissance de L’Etat Palestinien dans les frontières de 1967  et Jérusalem-Est comme capitale palestinienne  est la seule à même à constituer le ciment d’une paix juste et durable au Proche-Orient