Le gouvernement doit reconnaître l’échec de Parcoursup !

A quelques jours de la rentrée, le gouvernement déploie une imagination sans limite pour masquer l’échec de sa nouvelle plateforme d’affectation. Le nombre de laissés pour compte est du même ordre que l’année dernière avec APB, les places manquantes dans l’enseignement supérieur ne sont pas magiquement venues à ne plus manquer !

Le gouvernement a beau en déclarer les trois quarts inactifs, ils sont tout de même 66 000 bacheliers à ne s’être vus proposer aucune affectation. Il faut y ajouter près de 160 000 lycéens qui ont quitté la plateforme, si une part est composée de candidats malheureux à l’épreuve du bac, une autre a disparu des radars, soit en ayant mis fin à leur parcours scolaire, soit en ayant trouvé une place dans l’enseignement supérieur privé.

Il ne faudrait enfin pas oublier que plus de 100 000 bacheliers maintiennent d’autres voeux, preuve que leur affectation n’est pas celle souhaitée.

L’affichage du taux de remplissage, intégrant des voeux non validés avait été auparavant tenté pour découragé les candidats en attente.

Le calendrier initial prévu jusqu’au 5 septembre est désormais revu puisque les formations dont la rentrée est prévue le 3 peuvent clôturer les inscriptions le 27 août. La phase complémentaire a, elle, toujours pour fin le 21 septembre, sans que l’on comprenne bien comment une rentrée décalée de trois semaines peut réellement être possible.

Plus récemment, la ministre de l’enseignement supérieur a annoncé que des aides financières pourraient être débloquées pour l’installation des étudiants qui recevraient une réponse tardive. Cette annonce sonne comme une reconnaissance du caractère absurde du calendrier initiale. De nombreuses formations ont également déclaré des difficultés logistiques face à cette procédure d’inscription qui dure tout l’été.

L’opacité des algorithmes locaux, ou encore l’absurdité des taux de boursiers et la limitation par académie notamment en Ile-de-France sont également à mettre au crédit de la nouvelle procédure d’affectation.

Le Mouvement Jeunes Communistes de France appelle le gouvernement à reconnaître l’échec de cette plateforme. Nous appelons à ce que l’enseignement supérieur public retrouve son caractère universel avec les financements nécessaires à cette ambition.

Nous appelons également à la mobilisation des jeunes sans affectation partout en France et dès la rentrée pour gagner leur inscription. Notre avenir, nos choix. L’éducation est un droit !