Le service public est notre bien commun défendons le !

Plusieurs dizaines de milliers de manifestants, dont 30 000 rien qu’à Paris, ont manifesté aujourd’hui partout en France. Les syndicats, la CGT en tête, contestent les différentes politiques austéritaires dans l’ensemble de la fonction publique. Les syndicats dénoncent, entre autres, la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires d’ici 2022 ainsi qu’un recours accru des contractuels dans la fonction publique.

Comme l’ensemble des secteurs, l’éducation n’est pas épargnée par ces mesures. Les syndicats estiment une suppression de 2650 postes dans l’enseignement secondaire. Les classes sont déjà surchargées, les profs peu ou mal remplacés, le personnel débordé et à ça le gouvernement vient rajouter de l’huile sur le feu en supprimant encore plus de postes.

À ces politiques austéritaires s’ajoute les différentes réformes de l’éducation : Parcoursup, qui instaure la sélection à l’entrée de l’université, a eu des conséquences désastreuses. L’année dernière, des dizaines de milliers de lycéens se sont retrouvés soit sans affectation soit dans une filière qui ne correspondait pas à leurs premiers choix. Beaucoup d’autres se sont tournés vers l’enseignement privés, avec des frais d’inscription bien au-dessus de ceux du public, faute d’avoir été acceptés dans la filière de leur choix. Sous couvert de sélection au “mérite” Parcoursup à en réalité mis en place une sélection sociale.

En plus de Parcoursup, d’autres réformes ont fait leur apparition cette année : la réforme du bac général qui va notamment mettre fin au caractère national du baccalauréat. Le bac n’aura pas la même valeur selon le lycée d’origine. La réforme de la filière professionnelle, qui va entraîner la fermeture de certaines filières et rendre quasiment impossible la poursuite d’étude après un bac professionnel. Ces réformes s’inscrivent dans la continuité de Parcoursup et ne vont faire qu’amplifier la fracture sociale au sein de l’éducation.

Face à un système de mise en concurrence généralisé, nous jeunes communistes défendons un autre projet pour l’éducation.

Pour garantir le droit à l’éducation, nous exigeons, la création de postes, la fin de la sélection, la fin des différentes réformes en cours dans les lycées, ainsi que :

  • L’accès pour toutes et tous aux formations publiques, sans autre condition que les diplômes requis.
  • La gratuité des formations pour toutes et tous, y compris du matériel demandé, tout ce qui est nécessaire à l’apprentissage devant être fourni.

Pour permettre à chacune et chacun de construire son avenir comme bon lui semble, nous exigeons :

  • Un service public de l’orientation doté de moyens à hauteur des besoins, afin d’accompagner chaque jeune dans son parcours et dans ses choix.
  • Le droit au retour à la formation, car trop de jeunes sont contraints de sortir tôt du système scolaire sans pouvoir y revenir facilement s’ils le souhaitent. Nous revendiquons le droit à la formation tout au long de la vie.