L’heure est au rassemblement des jeunes et étudiants communistes pour relever les défis de la crise

Depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron au sommet de l’Etat, il ne se passe pas une année sans  que la situation d’une immense majorité de la jeunesse, des jeunes travailleurs et étudiants du pays, ne se dégrade.

Les crises économique et sociale viennent amplifier ce phénomène. D’ici la fin de l’année, un jeune sur quatre sera au chômage. Face à cela, le plan du gouvernement propose comme seule solution des contrats précaires payés une misère. 

Pas une année non-plus sans que l’enseignement supérieur ne subisse des attaques. La mise en place de la sélection à tous les niveaux, la mise en concurrence généralisée des étudiant·e·s mais aussi des universités entre elles ou encore les baisses de moyens ont détérioré la qualité de l’enseignement et la reconnaissance des diplômes. À ce titre, le nouveau projet de LPPR met l’université et la recherche en grand danger.

À ces projets, s’ajoute une précarité étudiante qui ne cesse de croître rentrée après rentrée. En réponse à la hausse de la précarité des jeunes et des étudiants, l’exécutif a proposé un plan d’urgence fait de mesures sporadiques qui ne répond en rien à nos besoins. 

Ce contexte inédit invite à l’action pour résister à cette politique avec les jeunes et étudiants du pays et construire avec eux une alternative de transformation sociale.

Plus que jamais, l’heure est à porter des solutions politiques pour permettre aux jeunes de décider de leur avenir, leur permettre de participer à la transformation du pays pour relever les défis des crises sanitaire, économique, écologique et démocratique. 

Alors que la gravité de la situation doit nous inviter au rassemblement, le MJCF a découvert avec stupéfaction les conclusions de la conférence nationale de l’UEC du  week-end dernier.

Une partie des étudiants communistes s’est autoproclamée légitime pour élire une direction nationale dans le cadre d’une conférence nationale ce week-end. Cette Conférence nationale s’est tenue sans aucune discussion avec l’ensemble du mouvement, et a exclu de nombreux secteurs pourtant bien actifs au sein du MJCF. L’élection d’une nouvelle direction se fait en opposition au cadre et au processus démocratique pourtant initié depuis plusieurs mois et connu de toutes et de tous. Nous n’acceptons pas de tels agissements qui viennent diviser le mouvement communiste au moment où il devrait être rassemblé.

Cette élection en catimini, hors de tout cadre statutaire avec une petite partie des étudiants communistes ne saurait être tolérée. C’est bien à l’ensemble des adhérents et adhérentes d’élire leur direction nationale. Aucun groupe constitué ne peut interférer sur cette décision. 

De plus, les accusations diffamatoires figurant dans la résolution issue de la Conférence nationale sont une véritable insulte pour l’ensemble des militants et des militantes communistes qui font vivre le mouvement dans leurs fédérations malgré les difficultés posées par la situation de blocage actuel. Depuis plus d’un an, la direction nationale du MJCF n’a eu de cesse de lancer des appels à la direction actuelle de l’UEC afin que celle-ci se joigne à ses travaux et permette à l’ensemble des étudiantes et étudiants de militer dans les cadres du mouvement. Depuis plus d’un an, ces appels sont restés lettre morte et la direction de l’UEC s’est engagée dans une fuite en avant vers son retrait de tous les cadres du mouvement. 

L’heure ne doit pas être à la division, mais bien à celle du rassemblement. 

Ce rassemblement ne pourra passer que par le respect des processus démocratiques prévus par nos cadres statutaires décidés par les adhérents et les adhérentes lors de notre congrès 2019. Dans ce sens, une assemblée nationale des animatrices et animateurs (ANA) représentant les fédérations et secteurs de toute la France se réunit le week-end prochain. Cette assemblée sera chargée de débattre des campagnes nationales pour l’année à venir et de renouveler la direction nationale du mouvement dont fait partie la direction de sa branche étudiante, l’union des étudiants communistes (UEC).  À ce titre, de nombreuses rencontres ont été organisés avec les dirigeants de l’UEC pour les inviter à s’inscrire dans ce processus et à reporter la conférence nationale de l’UEC pour qu’elle puisse réunir l’ensemble des étudiants communistes.

La dynamique enclenchée partout en France depuis la rentrée de septembre ne sera pas ébranlée par une poignée de personnes souhaitant fracturer le mouvement. Les jeunes et étudiants communistes vont continuer d’aller au contact des jeunes sur leur lieu d’études, les organiser et les structurer au plus proche de leur réalité. À l’issue de l’ANA, le travail initié par le MJCF et ses secteurs étudiants vont s’amplifier. 

Dans cette situation, notre ANA doit permettre de réinterroger nos gestes et nos pratiques militantes à l’aune d’une crise économique qui fait des ravages dans les rangs de la jeunesse. Profitons de ce temps national pour rassembler largement les jeunes et étudiants communistes et trouvons ensemble les points de ralliement qui permettront de créer un front large des jeunes et étudiants contre les politiques libérales du Gouvernement et contre le capitalisme.