Il n’y a jamais eu autant de personnes en attente d’un logement social. Depuis 2021 on enregistre une augmentation de plus de 7% des demandes soit quasiment 2,5 millions de personnes. Derrière ce chiffre, ce sont des milliers de familles dans des logements insalubres ou hors de prix, des jeunes condamnés à rester chez leurs parents, ou pour certains à la rue. Il est à noter que ce chiffre ne prend pas en compte les millions de ménages qui pourraient avoir le droit à un logement social mais n’en font pas la demande souvent découragés par les délais d’attente.
Même les organisations patronales appellent le gouvernement à agir sans tarder et alarment sur le droit de se loger, notamment sur le fait que toute politique en particulier sur l’emploi est vouée à l’échec sans possibilité de se loger ou de mobilité.
La situation ne risque pas de s’arranger avec l’inflation : le logement reste le premier poste de dépense. Les travailleurs sociaux ont vu une forte augmentation des expulsions à la suite des « années Covid ». D’autres part, ce sont les plus fragiles qui paient le plus cher la hausse des factures, le plus souvent dans des logements mal ou pas isolés. Pas seulement un droit, le logement constitue un enjeu sanitaire, économique mais aussi de dignité. Les jeunes plus mobiles, plus précaires sont en première ligne dans cette crise, leur capacité à se former, à étudier et à s’installer dans la vie en est entravée.
En abandonnant les collectivités publiques qui sont les premières concernées par la construction de logements accessibles à tous, l’Etat porte une grande responsabilité dans cette crise. Également dans son refus de cadrer des acteurs du marché ou autre plateforme, condamnant les villes à n’être que des centres touristiques. Enfin la volonté que nous partageons de rendre les logements le plus économes en énergie possible ne s’est pas accompagnée d’un réel accompagnement de l’Etat, mais de mesurettes vides de cohérences. Globalement c’est l’idée de l’exécutif que tout est régulable par le marché qui est encore en cause. Le gouvernement refuse de planifier pour répondre aux besoins du plus grand nombre et aux défis environnementaux.
Le Mouvement Jeunes Communistes de France revendique :
- Le soutien aux collectivités locales et l’implication de l’État pour une création de logements sociaux à la hauteur des besoins.
- La planification de la rénovation des logements pour des logements sains et économiques.
- La mise en place de dispositifs pour lutter contre la spéculation immobilière organisé par la mise en place de meublés touristiques.
- L’encadrement des loyers dans les villes en proie à la spéculation immobilière.
- La construction de logements étudiants