Loi pouvoir d’achat: les intérêts du capital avant ceux des salariés et de la jeunesse

L’Assemblée nationale a adopté jeudi en première lecture le projet de loi sur le pouvoir d’achat du gouvernement. Ce texte est une coquille vide qui ne répond pas aux besoins des salariés et de la jeunesse. 

Le gouvernement a catégoriquement refusé d’augmenter les salaires et le SMIC malgré les nombreux amendements déposés par les députés de gauche. L’augmentation des primes ne constitue en rien un progrès, tant le versement de celles-ci sont soumises à l’arbitraire patronal. Pire, leur défiscalisation fait peser sur le contribuable le coût de leur versement. 

Ce refus de s’attaquer aux causes profondes de la crise actuelle s’est aussi vu dans le refus de bloquer les loyers. Il aura été préféré une limitation de l’augmentation de ceux-ci à 3,5%, alors que ceux-ci sont déjà trop hauts pour nombre de ménages populaires et de jeunes. 

De la même manière, le blocage des prix des carburants, pourtant réclamé largement dans l’hémicycle a été rejeté en bloc.  La revalorisation significative des bourses étudiantes ou des prestations sociales s’est aussi heurté au refus du gouvernement, alors que les légères hausses proposées n’auront aucun effet d’ampleur. 

Ce texte est le reflet d’un gouvernement aux ordres du capital. Son objectif n’est pas de garantir le pouvoir d’achat des français, mais bien de préserver les profits des entreprises, comme le montre le refus de la taxe sur les superprofits. 

Dans cette volonté de préserver les intérêts des capitalistes, le gouvernement aura pu compter sur le Rassemblement national, qui montre alors son vrai visage: celui de roue de secours du capital, à mille lieues de l’image de défenseur des classes populaires qu’il souhaite se donner. 

Les jeunes sont parmi les grands perdants de cette loi, eux qui subissent particulièrement les emplois au SMIC, les salaires élevés pour étudier ou encore les prestations sociales trop faibles. Alors qu’Emmanuel Macron a déclaré vouloir faire de la jeunesse sa priorité, il lui tend un véritable doigt d’honneur avec ce projet de loi. 

La situation urgente dans laquelle est placée la jeunesse exige des réponses immédiates et à la hauteur des enjeux. Pour se faire, le MJCF revendique: 

  • La hausse du SMIC et de tous les salaires
  • Le blocage des loyers et développement du logement social et étudiant public 
  • L’augmentation immédiate des bourses et la mise en place d’un revenu étudiant 

Le MJCF reste mobilisé cet été, et le sera dès la rentrée pour imposer ces mesures d’urgence, en militant au plus proche de la jeunesse.