Macron se vautre dans la surenchère raciste

Emmanuel Macron avait annoncé axer la seconde moitié de son quinquennat sur les questions régaliennes, en réalité en alimentant tous les fantasmes racistes du pays. Les débats sur l’immigration dans les chambres parlementaires ont été l’occasion de discours aussi stupides que haineux. L’agression d’une mère voilée accompagnatrice scolaire par un élu RN est venue, tristement, illustrer le niveau du débat lancé par le Gouvernement. 

L’entretien accordé par Emmanuel Macron à Valeurs Actuelles, marque à quel point le président de la République s’est égaré. En légitimant cet ersatz de journal, véritable torchon raciste, aux unes plus insultantes les unes que les autres, il a commis une faute difficilement réparable et injustifiable. La publication au lendemain du vote d’une loi LR interdisant le port du voile aux accompagnatrices scolaires montre à quel point le chef de l’État n’est plus en maîtrise de la séquence qu’il a lui-même ouverte. 

En soufflant sur le feu des divisions, en attisant la parole raciste, Emmanuel Macron porte un bout de la responsabilité du climat idéologique qui a permis l’attaque islamophobe de Bayonne. Quel but le président peut-il bien poursuivre à travers cet entretien ? Quel besoin de faire de la pub à ces pseudo-médias porteurs de haine ? N’a-t-on pas assez de Zemmour ?

Le début du quinquennat avait été marqué par la Loi-Asile immigration qui refusait de rompre avec les paradigmes erronés imposés par la droite en matière d’immigration. Une loi qui a conduit à enfermer davantage les migrantes et les migrants et compliqué les demandes d’asile. Doit-on s’entendre à un nouveau pas vers l’ignominie et l’absurdité pour la deuxième partie ? 

Des milliers de Françaises et Français ont manifesté pour faire part de leur désarroi d’un État qui n’assurait plus son rôle de gardien de l’égalité entre les citoyennes et les citoyens. Promouvoir la haine, ce n’est pas leur répondre. Ce n’est pas la faute des migrantes et migrants ou de l’Islam si des milliers de bachelières et bacheliers n’ont pas eu accès à l’enseignement supérieur. Ce n’est pas non plus la cause des fermetures de services publics, des difficultés de transport ou du chômage de masse. 

Le Mouvement jeunes communistes de France dénonce le rôle du président de la République dans la libération de la parole raciste. Nous appelons à mettre immédiatement fin aux stigmatisations racistes dans le débat politique notamment en rejetant le plus vite possible la loi adoptée hier par le Sénat.