Mettons fin au racisme et à la brutalité policière

À la suite des insoutenables images de l’agonie de Georges Floyd, une impressionnante déferlante antiraciste et contre les violences policières a balayé le monde. Les mots d’ordre sont divers, les mobilisations inégales selon les pays, mais partout dans les pays dits développés et démocratiques, un même objectif mobilisait les foules. Celui de lutter contre le racisme, celui de mettre un terme à l’impunité policière. Des milliers de personnes, souvent jeunes, sont descendues dans les rues depuis deux semaines, dans le calme, malgré les interdictions stériles de quelques préfectures. 

En France, le gouvernement a été sommé de réagir. Emmanuel Macron, pourtant guère avare de prise de parole, a préféré envoyer son ministre de l’Intérieur faire quelques annonces. Christophe Castaner a pourtant inscrit son mandat dans la droite ligne de ses prédécesseurs en affichant un soutien aveugle et indécent aux éléments les plus réactionnaires des forces de l’ordre. Le Mouvement jeunes communistes de France le réaffirme, puisque cela semble nécessaire : les violences policières existent, le racisme est endémique dans la police et matrice de certaines de ses pratiques. 

Si la fin de la prise par étranglement est une première avancée, sur la lutte contre le racisme, le compte n’y est pas. Il ne suffit pas de « systématiquement envisager » des sanctions, il faut les prendre lorsque c’est nécessaire ! Que veut dire « soupçon avéré » ? Des injures ignobles contre un homme sauvé de la noyade à l’Île-Saint-Denis aux affiches racistes dans le commissariat de Nantes, les preuves ne manquent pas.

La brutalité policière n’est pas nouvelle et est inhérente à l’organisation actuelle de la société. Les violences se sont toutefois généralisées avec l’état d’urgence et une lutte antiterroriste non dénuée de préjugés racistes. L’incapacité du pouvoir politique à faire face aux mobilisations sociales depuis 2016 a également été un facteur d’aggravation des brutalités policières. 

En France, une rupture est nécessaire pour que la police et la gendarmerie cessent d’être un outil de répression au service des classes dominantes et soient réellement mises au service de la sécurité de toute la population. Le Mouvement jeunes communistes de France demande au gouvernement de réellement impulser un changement dans les politiques de maintien de l’ordre. 

Nous demandons la dissolution de la brigade anticriminalité, l’interdiction du LBD, l’interdiction du plaquage ventral ainsi que la mise en place d’un récépissé lors des contrôles d’identité. 

Nous appelons à participer aux hommages à Georges Floyd ce soir, mais aussi aux rassemblements des prochains jours contre les violences policières et le racisme notamment celui appelé par le collectif « La vérité pour Adama » samedi à Paris.