Moins de maths au lycée : Blanquer coupable

Jean-Michel Blanquer a annoncé envisager le retour des mathématiques dans le tronc commun des enseignements du lycée général. 

Après avoir tenté par tous les moyens de tordre la réalité, le Ministre a été contraint d’assumer son échec: la suppression des filières au profit des spécialités n’a en aucun cas permis plus de mixité sociale ou de genre entre les champs disciplinaires. 

Concernant les mathématiques, à peine 50% des filles pratiquent cette discipline en classe de première, contre 85% avant la réforme. 

Derrière l’illusion du “libre choix” des élèves, se sont les stéréotypes genrés qui sont entretenus. Pire, le niveau extrêmement élevé des enseignements de spécialité en maths aggrave l’autocensure des jeunes filles. 

Les mathématiques sont pourtant nécessaires pour nombre de formations qui manquent déjà cruellement de femmes, et qui donnent accès à des fonctions dirigeantes dans la société. Se faisant, la réforme du baccalauréat contribue au maintien des structures patriarcales de la société en perpétuant des professions à forte dominante masculine. 

Contrairement à ce que dit Jean-Michel Blanquer, il n’est pas “trop tôt” pour dresser un bilan de sa réforme du baccalauréat: disparition du groupe classe, contrôle continu source de stress permanent, emplois du temps intenables, ségrégation sociale et de genre dans les spécialités… Cette réforme n’a fait qu’aggraver le caractère sélectif et élitiste du système scolaire. 

Le MJCF revendique l’abrogation de la réforme du baccalauréat. 

Le MJCF revendique l’instauration d’un tronc commun composé de matières générales et techniques. Ce tronc commun doit représenter la grande majorité des heures passées au lycée.  

Le MJCF revendique la suppression de Parcoursup.