Netanyahu s’en va, la lutte continue !

Après 12 ans consécutifs au pouvoir en Israël, ce dimanche sonne la fin de l’ère Netanyahu en Israël. Le Premier ministre ne tenant plus que par une politique de plus en plus belliqueuse, laisse un pays dans un état politique catastrophique. Provoquant pas moins de quatre élections en deux ans. Des milliers d’Israéliens et d’Israéliennes sont sortis dans les rues hier pour fêter le départ de celui qui laisse derrière lui un bilan économique, social et surtout humain très lourd. Surtout, l’ancien Premier ministre devient un justiciable comme les autres et bien qu’il entend rester à la tête de l’opposition sont temps devrait être occupé par les nombreux procès qu’ils l’attendent.

La fête est courte cependant, le Premier ministre suivant n’étant qu’un supplétif de l’ancien Premier ministre dont l’engagement pour la paix et le respect des droits humains est égal à son prédécesseur : c’est-à-dire aucun. Issu d’une coalition improbable, et dont l’union ne tenant qu’à l’opportunisme, il est difficile d’imaginer de quelle façon ce nouveau gouvernement va mener ses politiques. Néanmoins, Naftali Bennett a donné des indices clairs : les ministères les plus importants comme la justice ou l’intérieur auront des ministres issus de l’extrême droite. C’est avec eux qu’il a fait ses premières armes en politique : organisations de colons et droite la plus dure. Il a fait le pont entre les ultras-religieux et les ultras nationalistes qu’il unit à travers un racisme exacerbé.

Les phrases du passé, les actions et les opinions politiques ne laissent aucun doute sur les projets politiques de l’homme d’affaires et ancien commandant militaire. Les partis promouvant la paix, comme le Parti communiste israélien ont d’ores et déjà annoncé leur volonté de combattre le nouveau premier ministre dès son premier jour de mandat. Précisant au passage que Naftali Bennett est aussi un ultra-libéral dont la politique économique risque d’agrandir encore la fracture sociale et qu’une forte mobilisation sera là aussi essentielle. Les mouvements progressistes se préparent à mener la bataille pour affirmer que ce n’est pas seulement la personne de Netanyahu qui devait partir, mais toute sa politique de colonisation et de racisme avec lui.

Le Mouvement Jeunes Communistes de France soutient les organisations progressistes qui luttent contre un nouveau gouvernement de colonisation.

Le Mouvement Jeunes Communistes de France appelle le gouvernement français à s’honorer en refusant de collaborer économiquement et militairement avec un régime colonisateur et d’apartheid ainsi qu’à reconnaître l’état de Palestine sur les frontières de 1967 avec Jérusalem Est comme capitale pour amplifier la solidarité internationale.