Non à la répression envers Roman, lycéen mobilisé

C’est avec stupeur et colère que nous avons appris aujourd’hui l’exclusion temporaire de son lycée de Roman, membre du Mouvement jeunes communistes de France dans les Hautes-Pyrénées.

Cette sanction fait suite à un blocage du lycée organisé par les Jeunes Communistes de Tarbes et leurs camarades le 10 novembre, jour de mobilisation nationale interprofessionnelle pour l’augmentation des salaires. Ce jour-là, les lycéens se sont mobilisés pacifiquement pour réclamer la fin de la sélection à l’université et des emplois dignes pour les jeunes, ce qui passe par des contrats sécurisants et de bons salaires. 

Aucune dégradation n’a été commise, et une des deux entrées du lycée a été libérée très rapidement, laissant ainsi entrer dans l’établissement les élèves qui le souhaitaient. 

Face à des élèves exprimant des inquiétudes pour leur avenir, mais aussi l’espoir d’un monde nouveau, le proviseur a fait le choix de la répression en excluant Roman aux motifs d’“incivisme” et de “prosélytisme politique”. Celui-ci lui reproche en effet d’avoir tenu devant le lycée ce jour-là un discours “très politique”. 

De manière générale, le proviseur prétend désormais interdire aux Jeunes Communistes de militer devant le lycée, celui-ci arguant qu’il s’agit d’une entreprise “d’endoctrinement” contraire aux principes de neutralité de l’Éducation nationale. 

En appliquant cette sanction via une interprétation de la loi extrêmement discutable, le proviseur s’en prend directement à la liberté d’expression et d’information des lycéennes et lycéens. Si les discours politiques sont interdits dans l’établissement, ils ne le sont pas à l’extérieur. 

Au-delà de la dimension juridique, c’est la dimension politique de cette affaire qui inquiète. Dans un contexte de répression quasi-systématique des mobilisations lycéennes, avec un envoi des forces de l’ordre devenu monnaie courante devant les établissements mobilisés, le message envoyé par ce proviseur est inacceptable. 

Le droit de manifester et de militer est un droit fondamental, qui ne peut être remis en cause. 

Le MJCF exige que le Ministère de l’Education nationale s’exprime clairement pour affirmer le droit des lycéennes et lycéens à s’engager et à militer. 

Le MJCF exige que les sanctions envers Roman, et tous les lycéennes et lycéens qui subissent de la répression administrative pour des actions politiques cessent. 

Le MJCF exige que les militants communistes, quels que soient leurs territoires, puissent militer librement devant leurs lieux d’étude, de vie et de travail.