Nouveau gouvernement : on prend les mêmes et on recommence

Lundi 16 mai, le président Emmanuel Macron a nommé Élisabeth Borne Première ministre. Il reste ainsi aveugle au rejet de ses politiques antisociales et à la crise démocratique qui ont été exprimés dans les urnes. 

Macron nomme une technocrate qui, à 61 ans, n’a jamais été élue de la République. Alternant toute sa carrière entre les conseils d’administration de grandes entreprises et la haute fonction publique, elle est à l’image de la collusion entre le capital financier et l’État.

Son bilan sous le précédent quinquennat est celui de la casse sociale. Ministre des Transports, elle a imposé l’ouverture des chemins de fer à la concurrence et la liquidation du statut des cheminots. Elle a ainsi privatisé la SNCF, alors que l’urgence de transports publics décarbonés et d’un meilleur maillage territorial appelait à prendre la direction inverse. 

Avant d’être nommée ministre de la Transition écologique, elle a laissé interrompre le train des primeurs Perpignan-Rungis, remettant alors des dizaines de milliers de camions sur les routes. Sous son mandat, l’État a arrêté la centrale nucléaire de Fessenheim aux dépens des émissions de gaz à effet de serre dans la région.

Ministre du Travail, on lui doit la réforme de l’assurance-chômage qui a réduit les indemnités de plus d’un million d’allocataires et qui a durci les conditions d’accès aux droits. Elle a voulu croire que les chômeurs sont le problème, plutôt que le chômage et les destructions d’emploi.

Tout le parcours d’Élisabeth Borne montre qu’elle est au service du capital. Elle mettra en œuvre une politique de droite.

Le MJCF combat le projet de prolongement de l’âge de départ à la retraite à 65 ans. Particulièrement injuste alors que le financement des retraites n’est menacé que par les cadeaux faits au capital, cette « réforme » menace la santé des salariés ainsi que l’emploi des jeunes. Au contraire, le MJCF revendique la retraite à 60 ans maximum et à taux plein.

Le MJCF s’oppose également à la réforme des conditions du RSA qui remplacerait la solidarité nationale par une mise au travail forcé et sous-rémunéré de personnes exclues du marché de l’emploi.

Le MJCF se mobilise pour faire élire des députés communistes et de gauche lors des élections législatives, afin d’empêcher Emmanuel Macron de mettre en œuvre sa politique de casse sociale.