Nouveau report de la PMA : l’égalité ne doit pas attendre

À l’automne dernier, l’Assemblée nationale validait pour la première fois l’égalité d’accès à la procréation médicalement assistée (PMA) pour les femmes célibataires et les couples de femmes lesbiennes. Adopté largement en première lecture par l’Assemblée nationale, à 359 voix contre 114, le Sénat avait lui approuvé de justesse le texte en début d’année. Le texte de loi devait passer en seconde lecture à l’Assemblée nationale au cours de l’été avant d’être adopté définitivement. 

Depuis des années, la majorité des Françaises et des Français veulent l’égalité d’accès à la PMA pour toutes et tous. 

7 ans, c’est le nombre d’années qu’il aura fallu pour que la mesure arrive sur les bancs de l’Assemblée après la promesse trahie de François Hollande suite à l’adoption du Mariage pour Tous et la mise à exécution de la promesse de campagne de son successeur. 

10 ans, c’est ce vers quoi nous amène ce troisième report. 

L’égalité d’accès à la PMA est en effet une nouvelle fois repoussée avec pour perspective la fin du quinquennat, alors même que l’année 2019 est celle d’une augmentation significative des LGBTIphobies. Les débats qui ont traîné en longueur sur la PMA pour toutes et tous, et la tribune offerte aux opposants de l’égalité ont participé à cette recrudescence. En repoussant une nouvelle fois la finalité des débats, le Gouvernement fait preuve d’un mépris manifeste envers les personnes LGBTI. 

Manque de temps, gilets jaunes, surcharge du calendrier législatif, le Gouvernement a su faire preuve d’inventivité pour justifier ces reports successifs et le prolongement de l’attente infligée à des milliers de femmes sur le sujet. 

Cela n’a que trop duré. Le Mouvement jeunes communistes de France dénonce ce nouveau report. 

Le MJCF demande à ce que la loi bioéthique dans laquelle figure l’ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes célibataires soit examinée en deuxième lecture par l’Assemblée nationale avant l’été. 

Le MJCF revendique également que dans ce texte de loi figure l’ouverture de la PMA aux personnes transgenres et son remboursement par la sécurité sociale pour toutes et tous.