PMA : toujours en attente d’égalité

Ce mardi l’Assemblée Nationale a adopté en première lecture  le projet de loi bioéthique dans lequel figure l’ouverture de la PMA aux couples de femmes  et aux femmes célibataires. La grande absente reste cependant l’extension de la PMA aux hommes transgenres, amendement retoqué lors des débats. Si 359 député·e·s ont voté pour le projet de loi , 114 se sont prononcé·e·s contre et 72 se sont abstenu·e·s. 

Bien  que ce vote soit  historique, il est déplorable  que le projet de loi se retrouve sur les bancs du Sénat qu’en janvier.

Un processus législatif bien trop long alors que des milliers de  femmes sont dans l’attente d’avoir accès à la PMA au même titre que les couples hétérosexuels. 

Un calendrier bien trop long qui aurait pu être évité au vu des longues années de promesses qui n’ont pas été tenues, par Hollande et par son successeur Macron, alors que la majorité de la population se prononce pour l’extension de la PMA. 

Autre mesure présente dans le projet bioéthique, la levée partielle de l’anonymat sur le don de gamètes. Chaque donneur ou donneuse devra consentir absolument  à deux éléments, à savoir la communication à l’enfant issu de ce don de plusieurs informations “non identifiantes” le concernant, et son identité, si l’enfant en question souhaite connaître ses origines à sa majorité. 

Cette levée  de l’anonymat absolu ouvre la porte au  risque de la diminution du don de gamètes en soi  et à la double filiation, une juridique et l’autre génétique, mettant en péril les avancées de ces dernières années sur cette question. 

Le Mouvement des jeunes communistes de France salue ce vote historique permettant l’ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes célibataires. Nous revendiquons l’extension de la PMA aux hommes transgenres et continuerons les mobilisations en ce sens. Nous nous inquiétons cependant des répercussions associées à la levée de l’anonymat au don de gamètes.