Réforme du bac : nouvelle arme de sélection massive

Le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer a présenté aujourd’hui une réforme du bac injuste, qui vient compléter la réforme en cours de l’accès à l’enseignement supérieur.

Le Plan étudiants a mis fin au bac comme sésame pour l’enseignement supérieur, lui préférant des critères qui vont creuser les inégalités. La réforme du bac, en mettant fin à son caractère national, achève de le détruire. Sans nostalgie, et sans illusion sur sa valeur avant ces réformes, ce diplôme représente toutefois un passage pour une majorité de jeunes et avait l’avantage de promouvoir une certaine égalité à l’échelle nationale.

Cette réforme crée de facto des lycées de seconde zone. En rendant impossible à l’ensemble des établissements de proposer l’intégralité des “spécialités”, ce sont les inégalités qui sont favorisées. Ces dernières, qui existaient déjà à travers certaines options, vont se trouver jusqu’au coeur des cursus. L’orientation, qui devait se faire à la fin de la Terminale, se fera désormais dès la fin de la Seconde, avec des options qui ne manqueront pas d’être exigées dans les attendus des facultés.

La réforme de l’examen en lui même va bien évidemment dans le même sens. Le contrôle continu comptera pour 40% de la note, sans aucune garantie d’égalité de traitement pour les élèves. C’est donc également la fin de l’anonymat des copies pour 40% de la note. Les 60% restants seront notamment composés d’un oral devant un jury. Ce mode d’examen est également facteur d’inégalité, notamment parce qu’avec 35 élèves par classe, il n’y a pas les moyens de le pratiquer tout au long de l’année.

Le Mouvement Jeunes Communistes de France dénonce une réforme abjecte qui semble avoir pour principal objectif de briser les aspirations à la poursuites d’études de dizaines de milliers de jeunes. Nous dénonçons un choix de casse éducative qui, non content d’être un frein au développement des jeunes, est également un frein aux potentiels de l’humanité.

Le Mouvement Jeunes Communistes de France, appelle les jeunes à se saisir de tous les cadres de mobilisation contre les réformes de l’éducation entamées par ce gouvernement, pour les faire échouer.