Réforme de l’assurance chômage : le Gouvernement fragilise encore un peu plus la situation des jeunes

En pleine crise économique, alors que des millions de françaises et français ne trouvent pas de travail, le Gouvernement a présenté sa réforme de l’assurance chômage.

Cette réforme devrait entrer en vigueur dès le 1er juillet. Selon les estimations de l’Unédic, un nouvel allocataire sur trois verra son indemnité diminuée de 24 % en moyenne.

Les nouvelles règles de calcul du salaire journalier de référence vont affecter plus de 800 000 chômeurs, avec des indemnisations qui pourraient baisser jusqu’à près de 40% pour certains. Enfin, au lieu de prendre en compte uniquement les jours travaillés, le calcul s’étendra sur l’ensemble des jours de la période, y compris ceux non travaillés.

Le gouvernement, main dans la main avec les organisations patronales, montre encore une fois son mépris pour sa population, sa réponse à la crise étant de précariser encore plus la part de population la plus fragile.

Les mesures gouvernementales économiseraient au régime 1,5 milliards d’euros sur le dos des travailleurs sans emplois.

Depuis des mois nous alertons le gouvernement sur la situation de grande  précarité dans laquelle se retrouve des millions de jeunes. Cette situation ne cesse de se détériorer depuis l’arrivée de la crise économique. 

C’est encore une attaque libérale de la part de l’exécutif. Après la baisse des allocations, des APL, la casse de l’hôpital et des services publics, et plus récemment la création d’une multitude de contrats précaires dans le plan jeunesse… c’est au tour de l’assurance chômage. Ces réformes viennent fragiliser la situation de tous les jeunes, et leur capacité à rebondir dans un monde du travail devenu un parcours du combattant dans lequel il est difficile d’éviter les pièges des contrats précaires.

Le Mouvement des Jeunes Communistes de France dénonce fermement cette réforme, et appelle le gouvernement a retirer immédiatement le projet de modification de l’assurance-chômage.

Pour lutter contre le chômage, il ne faut pas pénaliser les chômeurs mais mettre en place une politique en faveur de l’emploi. Le MJCF demande ainsi la fin de tous les contrats précaires, une rémunération minimum au SMIC pour les jeunes et un emploi ou une formation pour chaque jeune !

Nous soutenons et appuyons les revendications de la CGT et des organisations syndicales qui rejettent unanimement cette réforme.