Remaniement : toujours rien pour les jeunes

Il a fallu attendre 19 heure ce lundi 6 juillet, pour que le secrétaire général de l’Elysée annonce la composition du nouveau gouvernement. Entre jeu de chaises musicales et nomination d’anciens ministres, le changement tant promis par le président de la République est inexistant. 

Les promesses d’Emmanuel Macron de sauver l’hôpital public durant le confinement semblent bien lointaines au lendemain de ce remaniement. En effet, la nomination de Jean Castex et de Roselyne Bachelot, tous deux acteurs majeurs de la casse de l’Hôpital public de ces dernières années apparaît comme une provocation.  

À peine nommé au poste de Premier ministre, Jean Castex a fait le choix de se rendre dans le commissariat de la Courneuve. À cette occasion, il a tenu à apporter un soutien “sans faille” à la police. Cette prise de position est particulièrement mal venue après le scandale de la CSI 93 et les multiples dénonciations des violences policières à travers le territoire. Le nouveau gouvernement affiche d’emblée la couleur sur ce sujet. Il s’inscrit dans la continuité de Christophe Castaner et se contente d’apporter un soutien aveugle à la police. À l’heure où des centaines de milliers de jeunes manifestent pour dénoncer les violences policières, l’absence de remise en question pose sérieusement problème. 

Autre mauvais signe envoyé à la jeunesse mobilisée pour l’égalité : la nomination d’Eric Dupond Moretti et de Gérald Darmanin. L’un connu pour ses nombreuses prises de positions sexistes et l’autre, sous le coup d’une enquête pour viol. La “grande cause du quinquennat” semble oubliée.

Enfin, voilà plus de deux mois que le Président de la République affirme que la jeunesse serait la priorité de l’exécutif. Pourtant, à la sortie de ce remaniement, aucun ministère dédié n’a été créé. “La jeunesse” est une nouvelle fois rattachée à l’Education Nationale et ainsi reléguée au second plan. À l’Aube  d’une crise économique sans précédent mettant particulièrement en danger les jeunes, l’absence de ministère dédié et donc de politique d’envergure est représentatif du manque d’ambitions politiques du nouveau gouvernement pour la jeunesse.  

Nous avons finalement un gouvernement qui s’inscrit dans la droite ligne du précédent. Le MJCF dénonce cette continuité de la politique libérale du gouvernement . Face aux conséquences désastreuses de la crise économique pour les jeunes, l’urgence doit être à l’investissement massif dans le service public et à la mise en place de politiques en faveur de l’emploi et de la formation.