Rentrée 2021 : notre avenir en danger

Aujourd’hui, des millions d’élèves ont retrouvé leurs établissements scolaires. Après deux années scolaires fortement perturbées par la crise sanitaire, les défis de cette rentrée sont énormes: rattraper les retards accumulés, permettre à chacune et chacun de poursuivre ses études après le lycée, rétablir l’égalité de traitement entre les élèves…

Pourtant, le gouvernement prétend organiser cette rentrée “normalement”. Mis à part un protocole sanitaire allégé, rien n’a été mis en œuvre pour relever les enjeux de cette rentrée. 

Permettre aux élèves de rattraper les retards passe par un recrutement massif de personnels éducatifs, afin de faire baisser les effectifs par classe. Ces recrutements, réclamés par l’intersyndicale, n’ont pas vu le jour. Au contraire, le gouvernement supprime encore 1 883 postes dans le second degré cette année. 

Permettre aux élèves de poursuivre leurs études après le lycée implique d’en finir avec la sélection à l’université. Parcoursup a été particulièrement violent cette année. 91 000 de candidates et candidats n’ont reçu aucune proposition lors de la phase principale, et beaucoup n’en ont toujours pas. Des centaines de milliers d’autres se retrouvent dans une filière par défaut ne correspondant pas à leurs aspirations. 

Enfin, rétablir l’égalité de traitement entre les élèves implique de revenir à un  baccalauréat en contrôle terminal, unique et national. Le gouvernement a profité des deux dernières années et de la crise pour avancer à marches forcées vers l’instauration du contrôle continu pour le baccalauréat. Il est allé encore plus loin cette année en supprimant les épreuves communes afin de les convertir en contrôle continu, et ce, sans aucune discussion, ni avec les organisations syndicales, ni avec le Parlement. 

Dans ces conditions, cette année met grandement en danger l’avenir de millions de jeunes. 

De plus en plus, le lycée est une machine à sélectionner et à faire échouer, alors que nous avons besoin de la jeunesse la mieux formée afin de répondre aux défis du XXI° siècle.

Le MJCF appelle à se joindre aux mobilisations du 23 septembre pour un plan d’urgence pour l’éducation et appelle les lycéennes et lycéens à se mobiliser dans leurs établissements pour revendiquer: 

  • l’accès à tous les bacheliers à l’enseignement supérieur, ce qui passe par la suppression de Parcoursup et l’établissement d’un baccalauréat unique et national
  • le recrutement massif d’enseignantes et d’enseignants