Report de la PMA, de la lâcheté et du mépris

Une fois de plus les milliers de femmes qui attendent une évolution de la législation sur la procréation médicalement assistée font face au mépris le plus cruel. Victimes lors du précédent quinquennat de la lâcheté d’un Président de la République face aux éléments les plus réactionnaires, il semble que l’histoire se répète. Repoussée une première fois par la majorité actuelle, l’étude du projet de loi devant ouvrir le droit pour toutes à recourir à la PMA a été à nouveau retardé.

La mesure est inscrite dans une loi bioéthique pour laquelle un long chemin a déjà été entamé. La révision de la loi de 2011, s’est faite par un premier temps de débats dans lesquels une large part aux plus réactionnaires a été laissée. Idem dans les médias, ou trop souvent le traitement s’est fait sous le prisme d’opposants pourtant très largement minoritaires, mais dont il semble qu’il soit nécessaire que la haine qui leur tient lieu d’argument soit plus écoutée que les revendications de  l’ensemble des femmes en attente d’avoir accès à la PMA au même titre que les couples hétérosexuels. Pourtant l’égalité d’accès à la PMA n’avait aucun besoin de se retrouver dans ce projet de loi et les débats sur la bioéthique n’auraient pas dû devenir la tribune de cette minorité d’opposants réactionnaires.

Il semble que sur ce sujet, le Président de la République pris dans les limites de son “en même temps” soit peu pressé d’agir. Il s’était engagé à “proposer l’ouverture à toutes les femmes”  dès 2019 alors que l’examen du projet de loi avait été décalé pour intervenir après les élections européennes. Le locataire de l’Elysée avait aussi déclaré lorsqu’il n’était que candidat estimant que les opposants au mariage pour tous avait été “humiliés”.

Derrière ces calculs politiciens et la prudence pour ne pas vexer les éléments les plus réactionnaires du pays, ce sont des femmes  qui sont en attente d’une évolution de la loi pour pouvoir accéder à leurs droits. Ce sont des femmes qui, pour celles qui le peuvent déboursent des milliers d’euros pour aller en Belgique ou en Espagne. Les moins fortunées sont condamnées à avoir recours à des méthodes artisanales qui mettent directement leur santé en danger. Dans tous les cas s’ouvre ensuite un parcours de la combattante pour la seconde mère qui doit lutter devant les tribunaux pour voir reconnaître ses droits sur l’enfant.

Le Mouvement jeunes communistes de France dénonce la lâcheté du gouvernement et voit dans ce nouveau report de la PMA un mépris manifeste pour les lesbiennes.

Leurs droits n’ont pas à attendre. L’égalité n’attend pas,  nous revendiquons l’ouverture immédiate de la PMA pour les couples de femmes, les femmes célibataires  et les personnes transgenres, ainsi que sa prise en charge par la sécurité sociale.